Island › Pictures

Dès l'introduction, on comprend que nous ne sommes pas ici pour rigoler. A l'image de la pochette de H.R. Giger, Island propose une musique où les ambiances gothiques trouvent leurs places, comme si Keith Emerson jouait à deux heures du matin dans un cimetière embrumé avec les cuivres d'Henry Cow et la section rythmique de Magma.

Il s'agit là d'un album dense, tellement dense qu'il est parfois à la limite de l'overdose ("Herold and King / Dloreh", "Here and Now"). La musique y est complexe et compliquée, si bien qu'elle nécessite de longues écoutes avant de pouvoir être convenablement ingérée. Quand le chanteur pointe son nez sur la plage titulaire de l'album, la première impression est qu'à lui seul il arrive à se faire écrouler l'édifice qu'ils avaient si bien mis en place. Mais par la suite, on s'y habitue très vite, aidé peut-être par des semblants de mimétismes avec la voix de Peter Gabriel.

Un album unique en son genre qui plaiera aux amateurs d'ambiances lugubres et malsaines qui n'ont pas froid aux yeux.