Ajattara › Tyhjyys

Et beh, il aura fallu attendre le mois de décembre pour que je reçoive enfin ma première grosse baffe de l'année. De Ajattara, je ne connaissais le nom et la présence en son sein de Pasi koskinen. Avec ce projet, ce dernier peut enfin se laisser complètement en terme de composition. Ajatarra c'est lui et personne d'autres ! Et après Amorphis, Shape Of Despair, le sieur koskinen nous balance ici une bombe de dark metal. Oui, dark metal, encore ce terme qui veut à la fois tout et rien dire... Pourtant ici, le terme est on ne peut plus adéquat. Ajattara joue du metal noir et obscur sous sa forme la plus épurée qui soit. Rythmes simples, mid tempos, riffs issus de l'enfer, chant en finlandais très rythmé et ambiance de désolation... Voilà ce "tyhjyys". Un album sidérant de simplicité et d'accroche, atteignant sans problème la facilité d'un Katatonia ("Discouraged ones" notamment, mais dans un autre style) à sortir des mega hits dark, avec trois riffs et des structures clichés (couplet/refrain/couplet/refain/break/refain/final). Ainsi les 7 premières pistes sont tout simplement hallucinantes, d'inspiration, d'accroche mais aussi d'atmosphères... Comment résister à "Sortajan kaipuu", à l'énorme harmonie de "Uhri/t", l'obscurité de "Katumuksen kyinen koura", ou bien toutes les autres... Chaque instrument joue pile ce qu'il faut, sans en rajouter, chaque chose est à sa place, pour créer au final une cohésion d'ensemble qui force le respect. Bref, sur ce point-ci je ne vais pas m'étaler, les hits pleuvent et s'enchaînent à merveille, et l'on ne peut que regretter qu'à partir de la la septième piste le groupe fasse dans la redite, tant on a été subjugué par les deux premiers tiers absolument parfait de l'album... "Tyhjyys" est un peu ce genre d'album rarissime (ma comparaison avec katatonia est sur ce point on ne peut plus juste) à l'accroche immédiate, la simplicité évidente, et qui repasse encore et encore tant les compos s'avèrent "justes" et millimétrées. Et quand en plus, en terme d'ambiance, le disque met minable un paquet de sorties actuelles soi-disant "sombres", on ne peut que s'agenouiller et se dire que si l'on ne tient pas encore un chef d'oeuvre total, on a bel et bien là l'une des sorties majeures de cette année 2004...