Dive › Extended Play

Tout est dans le titre et la tracklist : 'Extended play' pour ep et la liste révèlent qu'il s'agit d'un mini-tribute aux influences et aux goûts divers de Dirk Ivens. Celui-ci commence d'ailleurs par 's'auto-reprendre' avec une nouvelle version du 'Sick in your mind' de Klinik, ici transformé en une electro old school très sympathique mais qui manque de l'aura morbide de l'original. Idem pour la reprise de Joy Division (un groupe plutôt euh...très dur à reprendre hein quand même, si l'on excepte Nine Inch Nails), froide certes mais plate. Reprendre Suicide (enfin Martin Rev précisément) est déjà plus logique quand on connait l'influence du duo new-yorkais culte sur l'oeuvre du belge, qui s'en sort ma foi plutôt bien. Plus surprenante est la présence d'un morceau de Wire (groupe culte mené par Colin Newman) qui à priori est plutôt éloigné de l'univers de Dive, mais le résultat prouve finalement que les ambiances lourdes et la voix distante de Dirk Ivens trouvent un écho assez logique dans 'Heartbeat'. L'excellente 'cover' du 'Back to nature' de Fad Gadget (Frank Tovey RIP) retravaillée à la sauce Dive nous plonge dans la bonne vieille electro des 80s, mélodie analogique entrainante, beat hypnotique et voix chuchotée du plus bel effet. Enfin les pères les plus populaires de la musique électronique, Kraftwerk, sont à l'honneur pour une étrange version 'ambient' de 'Hall of mirrors', voix distordue et bruits metalliques, loin de la face pop des allemands. Dirk Ivens s'est fait plaisir, l'auditeur passe un moment agréable bien qu'un peu stérile en matière d'émotion.