Theory Of Ruin › Counter-culture nosebleed

Alex Newport, vous vous souvenez ? Mais si ! Le gentil sieur qui vous a explosé les tympans au début des '90s via le sludgy hardcore sauvage de Fudge Tunnel et le merde-j'ai-pas-écouté-donc-je-sais-pas-à-quoi-ça-ressemble Nailbomb en compagnie d'un certain Max C. ... Et bien Alex Newport est de retour avec Theory of Ruin ! Et quand je dis de retour, putain, c'est qu'ça défenestre sévèrement les orifices ce machin ! Prenez : un Alex Newport à la voix d'adolescent névrosé, au timbre vocalique clair entre rafraichissant et énervé, une session rythmique du tonnerre de Dieu, avec un David Link à la basse rebondissante et ultra claquante, qui vous balance des boucles de groove dansant façon Shellac puissance 2, un Ches Smith assassin qui tabasse avec volubilité et énergie dans tous les coins d'un son limpide, un Alex Newport qui vous tire des riffs gras mais écorchés, entre de l'énergie noisy post-punk et des sonorités bidouillages plus Godflesh-iens (en même temps, je vous avoue que sans avoir feuilleté par hasard la fiche promo, j'aurai pas pensé à citer Godflesh... coup de pot ça se tient parfaitement !), une prod' d'une clarté goutue exemplaire, et vous obtenez une rondelle de Newport énervé, pas foncièrement comparable à Fudge Tunnel, mais qui sait allier sonicité tabassante et bouillonante à inventivité rythmique indé. Top classe !