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Alice Coltrane › Universal consciousness
informations
New York, USA, 6 avril, 14 mai et 19 juin 1971
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
line up
Rashied Ali (batterie, percussions), Alice Coltrane (orgue, piano, harpe), Jack DeJohnette (batterie), Jimmy Garrison (contrebasse), Clifford Jarvis (batterie, percussion), Leroy Jenkins (violon), Joan Kalisch (violon), Tulsi (tamboura), John Blair (violon), Julius Brand (violon)
chronique
- free jazz > avant garde
Ah, ah ah ! Je me marre dans la mare, je rigole dans la rigole... Ceux qui ne connaissent d'Alice Coltrane que ses premiers essais vaguement post bop en trio ou pré-fusionesques avec "Ptah, The El Daoud" et "Journey in Satchidananda" risquent d'être bien surpris confrontés aux premières mesures de ce "Universal Consciousness" qui, comme son titre l'indique, n'aspire qu'à l'élévation de l'esprit au travers des méandres de sa musique. Une claire indication du cap ici franchi est l'implication directe d'Ornette Coleman dans la retranscription des partitions de cordes pris en charge tout de même par Alice Coltrane elle-même. C'est surtout vrai pour sa plage titre où tout le groupe semble se débattre face aux tourments de l'esprit, un combat aux allures de dilemme. L'ensemble de cordes prédomine également "Oh Allah" et "Hare Krishna" mais le rendu est ici beaucoup plus serein, apaisé, comme si le conflit de "Universal Consciousness", un peu plus tôt, avait fini par déboucher sur une forme de délivrance. On se retrouve donc avec un disque soniquement assez atypique puisqu'Alice tourne ici complètement le dos au piano, privilégiant la harpe et, pour la première fois, l'orgue qu'elle alterne parfois au sein d'un même morceau. A vrai dire, nous sommes désormais plus proches des délires intergalactiques de feu Sun Ra ("Battle at Armageddon") avec une touche world toujours bien présente de par la fascination qu'exerce sur la musicienne les musiques orientales, et indiennes plus particulièrement. Faut dire que depuis les Beatles et George Harrison, tout le monde ou presque s'y était mis à l'époque. On l'aura compris, si l'album démarre sur les chapeaux de roue, il a tendance à très rapidement ralentir la cadence, sans perdre pour autant en impact et en intérêt, pour s'épanouir dans cet imperturbable sentiment de plénitude si caractéristique de toutes les oeuvres post Coltraniennes, un peu à la façon du "Karma" de Pharoah Sanders, mais avec la curiosité maladive et la couleur propre à Alice Coltrane.
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