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Death In June › The Wall of Sacrifice

cd • 8 titres • 42:37 min

  • 1The wall of sacrifice16:01
  • 2Giddy giddy carousel02:23
  • 3Heilige leben02:27
  • 4Fall apart02:29
  • 5Bring in the night04:20
  • 6In sacrilege04:00
  • 7Hullo angel01:36
  • 8Death is a drummer09:18

informations

1ère édition vinyle (600 ex.) : pochette blanche+cartes postales 2ème édition : pochette jaune 3ème édition (400 ex.) : pochette rouge Réédition cd 2003 en digipack gaufré+1 remix de 'Heilige tod'

line up

Andrea James, Jan O', Rose Mcdowall (choeurs), Douglas Pearce (guitare, chant), David Tibet (chant), Nikolas Schreck

Musiciens additionnels : Boyd Rice (voix [5])

chronique

  • dark-folk et collages indus-ambient

'Time to stop, time to think, time to change, heilige Leben' : voilà ce qu'on peut lire gravé sur la face B de la version vinyle de 'The wall of sacrifice', édité à 600 exemplaires en 1989. Douglas Pearce a atteint un point culminant dans sa carrière avec Death In June. Seul aux commandes depuis 'The world that summer', il a choisi de s'entourer uniquement d'autres leaders charismatiques de projets hétéroclites et marquants. Pourtant, l'accouchement de cet album emblématique dans la discographie de Death In June s'est fait grâce à un rêve récurrent et très étrange que Douglas a fait trois nuits durant. Ce mur du sacrifice, c'est celui de sa propre vie, un mur ou il accroché nombre de trophées, affiché ses heurts, ses quelques joies sans doute et ses blessures certainement. S'ouvrant sur un morceau-titre long de 16 minutes, expérimentant un collage industriel nanti de nappes ambient, de musique militaire et de trompettes, de mélodies dissonantes et de notes de piano lugubres, l'album est une expérience d'une noirceur exemplaire, d'une mélancolie profonde que même la magie exercée par la musique et le chant semble se complaire à agraver, sans réel effet cathartique. L'album se clôt par ailleurs avec une pièce du même acabit, en moins réussie mais tout aussi dérangeante. Entre les deux, la folk de Death In June fait une fois de plus des merveilles. Jamais elle n'aurait été aussi dépouillée, aussi touchante avec ses accords magiques, ses voix envoûtantes : celle de Douglas bien sûr mais aussi les choeurs de Rose McDowall sur le superbe mais amer 'Giddy giddy carousel' ou l'intermède ambient et spectral 'Heilige leben' qui provoque une sensation de 'temps suspendu' étonnante. Même sur le plus 'enjoué' 'Hullo angel' (reprise du même morceau que Douglas avait écrit pour Current 93 sur 'Swastikas for Noddy') recèle une mélancolie typique de l'univers 'junien'. N'oublions pas le désormais classique et toujours extraordinaire 'Fall apart', peut-être le morceau le plus simple (en apparrence) qu'ait écrit Douglas et sans aucun doute l'un de ses plus beaux. 'Bring in the night' est introduit par la voix de Boyd Rice (que Douglas venait de rencontrer) qui déclame un texte sur la loi du plus fort (du Boyd Rice quoi...) sur fond de rythmique martiale et de guitares saturées. La voix de David Tibet sur le sublime 'In sacrilege' accompagne les accords folk désabusés et les 'larsens' de guitares électriques à la dérive, nous enfonçant encore plus loin dans la mélancolie. L'ensemble est enveloppé dans une réverb' qui illustre l'aspect onirique que revêt cet album unique qui se ressent comme un rêve inachevé soulevant de nombreuses questions, et n'offrant pour réponses que des ébauches d'illusions. Chef d'oeuvre...'First you take a heart then you tear it apart...'

note       Publiée le lundi 18 octobre 2004

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Minute culturelle. " Death is a Drummer " , parce que Douggie Doug était tombé sur un automate de squelette qui frappait un tambour.

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nicola Envoyez un message privé ànicola

L’albüm heavÿ metäl de Dëath in Jüne.

zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

La photo dans le cadre, sur la pochette noir et blanc, c'est Jean Genêt. Douglas a indiqué que son " Pompes Funèbres " (1948) serait le livre qu'il offrirait à son meilleur ami. La scène centrale de ce livre ( texte apparent dans l'article wikipedia sur Genêt), c'est tout simplement le Führer en train de se faire sodomiser par un voyou français, et qui " râle de bonheur " . Boudiou. Voila. Factuel.

Message édité le 11-02-2022 à 19:37 par zugal21

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Richter Envoyez un message privé àRichter

C'était un bon investissement. C'est minimum 250 euros en ce moment sur Discogs !

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Il y a 32 ans Douglas (qui aura 65 ans demain) sortait cette merveille. C'était une période de grande souffrance pour lui. Il parle de " mort spirituelle " . Enfin bref, quand le vinyle est sorti, je l'ai trouvé à la fnac Montparnasse. Le prix, en 1989 : 349 francs .... C'est à dire un poil au-dessus de 53 euros .

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