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Crescens Studio et Matchtown Studio
Jan Carleklev, Marika Ljungberg, Hakan Paulsson, Lena Robert
Sanctum n'est pas un espace de paix comme le laisserait présupposer son nom, plutôt un espace de confrontation, de réflexion...un endroit où rencontrer la douleur, la peine et la beauté, les affronter pour tenter d'en extraire la lumière...C'est bien à cet étrange périple que nous convie 'Lupus in Fabula', album noir et grinçant mais empli d'une forme de pureté écorchée. L'auditeur y côtoie le désespoir absolu, des structures indus grinçantes, des percussions rituelles mais également des nappes apaisantes,des rythmes tranquilles, des voix féminines en un maelstrom de paradoxes et de sentiments conflictuels. L'habileté du groupe réside dans ce dosage parfaitement équilibré de constructions lourdes, rituelles et glauques et de touches mélodiques, parfois presque mélancoliques (les nappes de claviers notamment). Le répit n'est jamais total sur cet album, même lorsque les pièces semblent plus calmes ('Juniper dream', 'Inner sanctum', 'Crescens'...), les sons ont toujours un je ne sais quoi de malsain, de crissant qui laisse présager d'un danger qui n'éclate pas toujours. D'autres chansons ne laissent planer aucun doute ('In two minds', concentré de noirceur hurlée sur fond de percussions rituelles, 'Decay' qui, avec ses guitares, garde un petit côté Godflesh, 'Too real', fausse ballade médiévalisante aux sons distordus). Si l'indus semble la marque principale, 'Lupus in Fabula' semble marqué également des stigmates du goth ('Dragonfly', 'Inner sanctum', 'Nightmare', ou 'Too close' qui évoque Moon lay hidden benath a cloud),voir même electro indus ('Remorse' et sa ligne Skinny Puppy), le tout assaisonnée de quelques passages ambient. Si l'on pourrait craindre un melting pot trop disparate d'éléments différents, sachez qu'il n'en est rien, la progression des morceaux sonne de manière très logique; malgré la diversité des genres, un fil thématique préexiste toujours et c'est sans problème que l'auditeur se laissera guider dans cet univers troublé, à la fois noir et étouffant et magnifiquement beau.
note Publiée le mardi 12 octobre 2004
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Note moyenne 8 votes
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The Moon Can Dance Beneath The Skinny Flesh Of Miranda's Ministry (And More with Beth) ?!
...
Blague à part, drôles d'impressions, comme ça, à première écoute.
Séduit, indéniablement, par cette voix féminine qui échappe à l'heavenly où tout pourrait glisser, mis en de moindres cordes ; par l'atmosphère générale de traînées de lumière chaude s'étirant dans des ténèbres en pierre de taille, salpêtre et mousse n'étouffant aucun parfum ; par la sensualité qui vibre là-dessous, par vertu de quoi le solennel des robes arborées ne basculent pas dans le grotesque.
Mais...
Dérouté, un peu, aussi et par moments -ceci dit dans le sens pas forcément flatteur du terme- par ces ruptures de style incessantes.
Voir.
Matières à ce que j'aime de plus en plus, d'écoute en reviens-y. Ou à ce que je m'en lasse après-flash.
Je ne note donc pas pour l'instant. Mais j'en fais aveu : attiré je suis.