Blooding Mask › What the hollow shows through

Amateurs de formations gothiques qui se réclament comme telles et pour qui le terme n'est nullement une insulte, le duo italien de Blooding Mask vous enchantera (ou vous damnera, question de point de vue) par ses atmosphères lugubres et hantées. Si l'on considère 'What the hollow shows through' (musicalement, bien sûr, la pochette étant infecte), on y découvre bien vite que l'autre côté de la glace n'est pas rose: nappes d'orgue, synthés inquiétants, cloches, guitares rampantes et une voix féminine, plutôt efficace, qui ajoute à la touche spectrale du tout. Le groupe aime à soigner ses atmosphères et créer des morceaux assez longs et progressifs qui donnent l'impression de se trouver dans un théâtre macabre, sentiment renforcé par une touche un brin plus dramatique ('Cheope') ou au travers de petits intermèdes vocaux, presque cabaret, qui évoquent parfois des groupes comme Autumn Tears. La seconde partie de l'album franchit même un pas supplémentaire dans l'obscurité avec des chansons comme 'Hassasse'( dont les voix mixées donnent le sentiment d'écouter une séance d'exorcisme) ou 'Carmen Sudarii' et ses vocaux en français. Si j'avais un très très léger reproche, je le situerais au niveau de la boîte à rythmes dont j'aurais un brin accentué la présence au mixage mais il ne s'agit là que d'un détail...Vous aventurerez-vous de l'autre côté du creux ?