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Miles Davis › Miles ahead

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kouna      vendredi 7 juin 2019 - 09:54
darkmagus      vendredi 5 octobre 2012 - 15:32
gregdu62      mardi 19 juillet 2005 - 21:12
Progmonster      mercredi 22 septembre 2004 - 15:13

10 titres - 36:55 min

  • 1/ Springsville (3:26)
  • 2/ The Maids of Cadiz (3:55)
  • 3/ The Duke (3:32)
  • 4/ My Ship (4:30)
  • 5/ Miles Ahead (3:29)
  • 6/ Blues for Pablo (5:19)
  • 7/ New Rhumba (4:35)
  • 8/ The Meaning of the Blues (2:40)
  • 9/ Lament (2:25)
  • 10/ I Don't Wanna Be Kissed (3:04)

informations

Columbia Studios, New York City, USA, mai 1957

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Danny Bank (clarinette), Bill Barber (tuba), Joe Benette (trombone), Paul Chambers (contrebasse), Jimmy Cleveland (trombone), Miles Davis (flugelhorn), Gil Evans (direction), Bernie Glow (trompette), Lee Konitz (saxophone alto), Tony Miranda (french horn), Louis Mucci (trompette), Romeo Penque (flûte), Frank Rehak (trombone), Ernie Royal (trompette), Willie Ruff (french horn), Art Taylor (batterie), Taft Jordan (trompette), John Carisi (trompette), Tom Mitchell (trombone basse), Sid Cooper (flûte)

chronique

  • orchestral

Après avoir donné naissance au cool, Miles Davis et Gil Evans vont se retrouver pour mettre au monde un nouveau concept, celui d'un jazz orchestral, peut-être pas toujours au point, malgré la réputation que traînent avec eux ces disques, mais d'une portée lyrique absolument colossale. Des quatre rendez-vous studio que se fixeront les deux hommes (j'exclus donc pour le moment les prestations en concert au Carnegie Hall), "Miles Ahead" est sans aucun doute le plus fringuant. Entouré de 19 musiciens dont le fidèle Paul Chambers à la contrebasse et Art Taylor à la batterie, Miles s'essaye ici pour la première fois au flugelhorn, un instrument cousin de la trompette sans possibilité de jongler avec les harmoniques, mais au son plus caressant et délicat ; en somme, du sur mesure. Les conditions les plus idéales sont réunies pour aboutir à ce qui, plus justement, aurait du s'appeler "Concerto pour Miles". C'est toujours difficile à dire, comme ça, de prime abord, mais à force d'écouter la carrière d'un artiste en amont comme en aval, on finit par en recouper certains éléments et à en déduire certaines choses. Dans cet ordre d'idée sans doute faut-il considérer cette œuvre comme essentielle de par les enseignements que le trompettiste va en tirer ; avec l'aide d'Evans, Miles va pouvoir explorer plus avant sa quête du silence et de la note juste. Il va faire ses armes ici, dans un contexte qui lui est alors peu familier. Il va apprendre à s'adapter. Il va apprendre à maîtriser le son, à le définir. Il va se nourrir des expériences apportées par le chef d'orchestre, de sa vision d'arrangeur magnifique ; même à l'heure de ses exercices électriques les plus furibards, Miles emportera avec lui cette science du contraste, ce balancement idéal entre accords majeurs et mineurs, générant profondeur et tension, en doublant simplement les lignes de basse. Même s'il est constitué de dix petites piécettes, "Miles Ahead" est à considérer comme une œuvre à part entière, un terreau fertile où Miles a appris à se taire pour mieux s'entendre.

note       Publiée le mercredi 22 septembre 2004

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