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Red Hot Chili Peppers › One Hot Minute

cd • 13 titres • 61:18 min

  • 1Warped5:04
  • 2Aeroplane4:45
  • 3Deep Kick6:33
  • 4My Friends4:02
  • 5Coffee Shop3:08
  • 6Pea1:47
  • 7One Big Mob6:02
  • 8Walkabout5:07
  • 9Tearjerker4:19
  • 10One Hot Minute6:23
  • 11Falling into Grace3:48
  • 12Shallow Be Thy Name4:34
  • 13Transcending5:46

informations

USA, 1995

line up

Flea (basse), Anthony Kiedis (chant), Dave Navarro (guitare), Chad Smith (batterie)

Musiciens additionnels : Lenny Castro (percussions), John Lurie (harmonica), Stephen Perkins (percussions), Kristen Vigard (chœurs), Tree (violon), Aimee Echo (choeurs), Gurmukh Kaur Khalsa (choeurs)

chronique

  • funk metal

Les Red Hot Chili Peppers, c'est la Californie des années quatre-vingt. Avec ses excès de sexe, une odeur de mâle en rut noyant dans la sueur le revêtement cuir de votre vieille casserole au pot d'échappement tout pourri. La musique à donf. Sexy et vulgaire, urgentissime ; l'heureuse rencontre entre la folie dépravée du funk et l'énergie anarchiste punk. C'étaient les glorieuses années. Celle de notre jeunesse où insouciance rimait avec désir de liberté. Toute expérience est bonne à prendre. Il faut faire son trou. Les Red Hot, c'était le providentiel George Clinton. Mais aussi une histoire de déchirure à jamais remise sur le tapis. La disparition de Hillel. Un junkie en chasse un autre ; avec Frusciante, le lait nourricier coule à flot. Jusqu'à l'ultime extase, un moment magique où sang, sucre et sexe s'allient dans une alchimie qui frôle la perfection. La gloire, l'argent, tout ce dont ils ont toujours tant rêvé se laisse glisser jusqu'à eux comme l'aspirerait un entonnoir. Le fruit de leur récolte ne leur empêchera pas de plonger une fois encore dans la discorde. Le vertige des grandeurs. Des lignes blanches scintillantes à n'en plus finir. C'était tout ça, les Red Hot. "One Hot Minute" vient donc après la déferlante. Ce n'est ni le disque d'une consécration, ni d'une confirmation. C'est le témoin d'une longue histoire. La dernière page d'un recueil qui livre son bilan. Les Red Hot n'auront jamais sonné aussi heavy que sur ce disque. Ce qui reste du groupe serre les poings, et le mors au dent, revient sur des épisodes douloureux, des blessures toujours vives qui les ont pourtant construits, qui ont fait d'eux des hommes. La déconne a cette fois vraiment quitté le navire, et si des touches légères parsèment cette aventure, on ne pourra pas médire cette fois-ci sur leur profonde utilité. Calmer le jeu, reprendre son souffle. "One Hot Minute", ce n'est plus les Red Hot. Mais un groupe qui se raconte sans complaisance, avec un sérieux goût d'amertume en plus. Les plumes sont acerbes, et Dave Navarro (Jane's Addiction), de passage uniquement, sublime chacun des titres de sa six cordes de tout ce lyrisme poignant qui le consumme ; pour tout dire, l'élément indispensable dont Flea et Anthony Kiedis avait le plus besoin à ce moment précis.

note       Publiée le jeudi 16 septembre 2004

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Note moyenne        39 votes

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

We can dance like Iggy Pop

Note donnée au disque :       
moustache Envoyez un message privé àmoustache

Mon Red Hot préféré même si on me rabâche que "non mais c'est pas vraiment les Red Hot"... Leur plus heavy et le moins fun assurément. Du Red Hot jane's addictionesque ouais, en pleine redescente de fin de soirée avec un réveil angoissant. Contrairement aux autres albums aussi, je note qu'il n'y a pas ou peu de baisse de régime. Toujours une idée chelou pour relancer l'intérêt. 4,5 bouboules tiens.

Note donnée au disque :       
born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Sympa, cet album straight de Jane's Addiction.

Note donnée au disque :       
born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Le disque confirme, si besoin, la parenté avec Mötley Crüe, qui ont également tenté, en plein questionnement existentiel, l'album grunge, à la seule différence qu'eux c'était le chanteur qu'ils avaient changé pour l'occasion.

Le machin est pas trop mal, pour un disque funky de Soundgarden (en simplifiant un brin), mais niveau perdage d'âme, ça se pose un peu là ; l'album de Red Hot pour ceux qui pincent un peu le nez en présence de Red Hot ? En caricaturant à peine. A mon sens la quête d'identité leur va mieux sur un The Getaway, où ils se prennent un peu pour QotSA, mais avec la bouteille, ça passe mieux, et le résultat est plus raccord avec leurs aspirations actuelles.

Ici, Navarro et tout ce qu'ils essaient de faire en accord avec lui... j'ai envie de dire "c'est pas eux", même si on est d'accord, c'est bien eux qui choisissent, ce qui est eux et ce qui n'est pas eux. Ça leur va pas des masses. Et puis Navarro n'est pas Kim Thayil. Tout ça est de bon goût, presque du early Tool sans aucun vice par endroits, mais assez plat et fade.

Message édité le 19-12-2022 à 10:57 par born to gulo

Note donnée au disque :       
fallon Envoyez un message privé àfallon

bon disque. le passage psyché en plein coeur de "One big mob" est particulièrement hypnotique et dans l'ensemble on a affaire à un opus cohérent, dense, solide.