Vous êtes ici › Les groupes / artistesCCurlew › Bee

Curlew › Bee

12 titres - 69:35 min

  • 1/ The March [Or Ornette Went to Miles' House and They Didn't Get Along] (2:58)
  • 2/ St. Croix (4:44)
  • 3/ Jim [To the James River] (4:33)
  • 4/ It Must Be a Sign (6:30)
  • 5/ To the Summer in Our Hearts (10:35)
  • 6/ Saint Dog (6:40)
  • 7/ The Hard Wood (7:04)
  • 8/ The March [Reprise] (4:42)
  • 9/ Rudders (4:06)
  • 10/ Gary Brown (4:11)
  • 11/ Kissing Goodbye (6:08)
  • 12/ As You Said (5:48)

informations

Water Music, Hobboken, New Jersey, USA, juillet et novembre 1990

line up

Pippin Barnett (batterie), George Cartwright (saxophones), Tom Cora (violoncelle), Ann Rupel (basse, chant), Davey Williams (guitare)

chronique

  • avant garde > free funk

Quelques différences majeures tout de même entre "Live in Berlin" et ce "Bee" de 1991. En ce qui me concerne, avant toutes choses, et c'est particulièrement évident dans le déroulement des premiers titres de ce recueil, Curlew - et à travers lui le saxophoniste George Cartwright - a d'avantage soigné son écriture, se dotant d'un réel style, s'approchant finalement beaucoup plus d'un jazz post moderne que d'une fusion de genre parfois inutilement brouillon. Les mélodies sont particulièrement raffinées, accrocheuses, mémorables, même dans ses plages les plus longues où l'oreille ne rechigne pas à se greffer sur ce chapelet de belles notes, jouées à tour de rôle par les différents solistes. C'est là aussi qu'intervient l'autre grand changement ; en l'absence du parasitaire Wayne Horvitz, le son général de Curlew se recentre plus volontiers sur ses fondements, consolidant sa base rythmique sur le déjà efficace Pippin Barnett grâce à l'apport, pourtant fort discret, de la bassiste Ann Rupel. Une combinaison qui séduira plus aisément les auditeurs dont les manques de répères arrivent bien souvent à bout de tout effort d'écoute. L'espace s'ouvre donc à plus d'expressivité là où autrefois se complaisait une certaine idée du chaos orchestré. C'est bien simple, curlew devient un vrai groupe, et non plus un simple laboratoire sonore pour musiciens en mal d'expression. On a déjà parlé de Cartwright. Il faut à présent souligner le rôle prépondérant du violoncelliste Tom Cora dont les interventions uniques contribuent grandement à l'atmosphère et à l'identité du groupe. Mais plus que tout, c'est surtout Davey Williams qui fait la bonne opération, puisque, suite à ce rééquilibrage des balances, il peut enfin donner la pleine mesure de son jeu flexible et inventif, qui n'a rien à envier aux références du genre, à commencer par Bill Frisell. La reprise de Jack Bruce, "As You Said", chantée par Ann Rupel, préfigure pourtant un changement aussi radical qu'inattendu.

note       Publiée le jeudi 16 septembre 2004

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Bee" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Bee".

    notes

    Note moyenne        2 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Bee".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Bee".