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Marillion › Marbles (version longue)

  • 2004 • Intact Intact 260404-2 • 2 CD

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le.cardinal      mardi 11 août 2015 - 23:03
fascination      vendredi 25 mai 2007 - 20:46
Hazgard      jeudi 8 décembre 2005 - 05:40
vampirenu      jeudi 16 septembre 2004 - 19:31
fab22      mardi 21 avril 2015 - 16:02
Aladdin_Sane      mardi 3 janvier 2012 - 12:05
adem-flake      dimanche 17 décembre 2006 - 19:27
torquemada      samedi 11 septembre 2004 - 21:29
magnu      lundi 4 septembre 2017 - 00:31
Cera      mercredi 26 août 2020 - 11:13

cd 1 • 7 titres • 53.41 min

  • 1The Invisible Man13:37
  • 2Marbles I01:42
  • 3Genie04:54
  • 4Fantastic Place06:12
  • 5The Only Unforgivable Thing07:13
  • 6Marbles II02:02
  • 7Ocean Cloud17:58

cd2 • 8 titres • 45.12 min

  • 1Marbles III01:51
  • 2The Damage04:35
  • 3Don’t Hurt Yourself05:48
  • 4You’re Gone06:25
  • 5Angelina07:42
  • 6Drilling Holes05:11
  • 7Marbles IV01:26
  • 8Neverland12:10

informations

Produit et enregistré par Dave Meegan. Ecrit, enregistré et mixé en 2002,2003 et début 2004 au Racket Club, Buckinghamshire.

Seule la version simple, aux choix plutôt discutables d'ailleurs, est disponible dans le commerce. Pour la version double, rendez-vous sur le site marillion.com

line up

Mark Kelly, Pete Trewavas, Ian Mosley, Steve Hogarth, Steve Rothery

chronique

  • néo-prog

Disséquer la musique de Marillion est de plus en plus difficile, et sans doute assez vain. La maturité des musiciens, la qualité technique et esthétique de la production, le parti pris d'une approche résolument atmosphérique font de "Marbles" un album à la musique particulièrement cohérente, indivise et équilibrée, à laquelle il convient beaucoup mieux de s'abandonner que de réfléchir. Avec le temps, Marillion a fini par dissoudre toute velléité de démonstration et d'individualité: à l'instar de "Brave", "Marbles" ne se présente pas comme l'association d'une guitare, d'un clavier et d'une basse/batterie sur laquelle une voix vient monologuer son pathos, mais comme un long mouvement sonore, coloré et subtil, ouvragé, élégant et racé. Bien sûr il y aura des longueurs, des pièces plus inutiles; bien sûr, il y aura des héritages du travail mené depuis "Radiation" qui résonneront, d'abord, comme des redites gênantes. Bien sûr, il y aura des oasis de magie, des tournures délicates... une dimension émotionnelle magistralement entretenue par une incomparable classe mélodique, et un Hogarth toujours aussi talentueux. On peut aussi s'étonner de la structure donnée à chacune des galettes, d'un premier disque résolument supérieur au second... comme on peut se réjouir d'un tel choix qui nous évite l'alternance entre pièces progressives atmosphériques, brillantes et profondes, et morceaux pop plus légers, sinon hasardeux. "Marbles" est un album double, pas seulement un double album. De "Invisible man" à "Ocean cloud", Marbles I va chercher l'émotion au creux de l'alchimie, distille ombres et lueurs, étale de longues plages d'inquiétudes, d'apaisements, de mélancolies et de sentiments lunaires, travaillant les notes et les textures, entre rock planant et trip-pop. Marbles II, malgré ses incontestables qualités, Dave Meegan et "Neverland", n'est pas à la hauteur. Mais une chose est claire : parce-qu'ils ne cherchent pas à faire du progressif, les britanniques sont ceux, encore une fois, qui l'incarnent le mieux. Les tensions entretenues, lentement déliées, cristallisant autour de leur matériau harmonique merveilleux un travail d'arrangements évolutifs, aérés et orfèvres: les leçons narcotiques de la musique électronique, ici, sont parfaitement tirées. Est-ce bien de la guitare? Est-ce une batterie ou une programmation trip-hop de haute volée ? Kelly est-il toujours debout derrière un clavier, ou pilote d'un ensemble de racks, à coup de boutons et de potentiomètres? Marillion poursuit, la dimension émotionnelle et atmosphérique (bref : progressive) en plus, le travail d'un U2 vers une pop technoïsée. Marillion ne cherche pas la puissance, mais le céleste, il ne cherche pas le complexe mais l'équilibre, il ne veut pas impressionner, il veut emporter. Doux, calme, préférant l'ampleur harmonique et porteuse d'un "Afraid of sunlight" aux évolutions technico-powerful de leurs milliers d'élèves, "Marbles" est tout entier traversé par le talent, le savoir-faire, la maturité et la retenue, la plus intelligente des justesses mélodiques, une gestion dynamique d'une incroyable finesse. "Marbles" est beau, investi, brillant... il est aussi terriblement secret. L'abandon, l'adhésion, la submersion ne sont pas acquis, cette musique est si étirée et soignée, si posée qu'elle passe d'abord sans laisser de traces. On croit alors à un travail de production colossal, sur fond de compositions un peu fade. Oublions nos préjugés, nos désirs égoïstes... notre définition, forcément erronée, de ce qu'est le progressif, notre méfiance injustifiée de la pop et des larmes. Le progressif n'est rien d'autre que la volonté de mener le rock et la pop au-delà de leur propre vocabulaire, par amour de la beauté, d'une certaine utopie musicale, par désir de la découverte. Le progressif, c'est l'art du paysage, de la fresque émotionnelle. A l'heure des grands anciens, le rock, le jazz, le lyrisme et le psychédélisme étaient les fleuves bénis qui se jetaient ensemble dans l'océan progressif, en parfaite harmonie, au vocabulaire virtuose. "Marbles" n'est pas un chef-d'œuvre parfait, c'est juste l'incontestable redéfinition du prog, sa vision 2004, comme le furent en leurs temps les autres moments clef du quintette britannique. "Marillion prouve, disques après disques, qu'ils sont de grands esthètes." (Magister Proggy, in les annales gutsiennes, tome chroniques 2907-3604, annexe Marillion.com). Fin, beau, subtil, riche et clair, émouvant... "Script...", "Clutching...", "Brave", "Marbles" : on ne détrône pas Marillion.

note       Publiée le vendredi 10 septembre 2004

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    magnu Envoyez un message privé àmagnu

    Même ressenti... mais c'est encore plus chiant les albums suivants. On est loin de Brave et Afraid of Sunlight

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    Cera Envoyez un message privé àCera

    C'est beau et bien exécuté. Mais à part quelques bref passages, c'est globalement chiant. Je préfère encore leurs premiers albums, même si totalement pompés sur Genesis.

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Le nouvel album "Fear", sorti en cette année 2016, vient de me rappeler que Marillion reste un groupe qui compte encore.

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    La version "longue", disponible uniquement dans un premier temps sur le site du groupe, est enfin ressortie dans le commerce à un prix abordable. Mon album préféré de la période Hogarth avec le magnifique "Afraid of sunlight".

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    bubble Envoyez un message privé àbubble
    ben decidement il m'intrigue cette album ! je vais l'emprunter a mon pere ! 8^)) sinon saimone l'inverse est vrai ! j'adore le dernier mastodon !