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Electrical audio recordings, Chicago, 2003. Produit par Steve Albini.
Dave Edwardson (basse, moog synthesizer, space), Scott Kelly (guitare, chant), Jason Roeder (batterie), Steve Von Till (guitare, chant, filtres, textures), Noah Landis (organ, piano, samples, atmosphères)
Musiciens additionnels : Jeffrey Luck Lucas (violoncelle [8]), Desmond Shea (trompette [4, 5])
Finalement j'en arrive toujours à la même conclusion : un album de Neurosis est toujours décevant avant d'être génial. Cette règle se confirme à chaque nouvel opus studio du groupe et "The eye of every storm" n'y fait pas exception. Ce huitième album studio des Californiens, à nouveau produit par l'inoxydable Steve Albini est en effet pire qu'une drogue. Indigeste et ennuyeux au premier abord, il parvient à s'insinuer malgré tout lentement et sournoisement en nous comme un goutte à goutte au creux de notre bras, et distille à chaque écoute une douloureuse émotion dont l'intensité augmente graduellement mais irrémédiablement, créant une merveilleuse sensation de dépendance. "The eye of every storm" dévoile un Neurosis encore plus réfléchi, plus maître de lui-même et de son art. S'il est indéniable que depuis deux albums Neurosis a clairement changé de cap, préférant une approche plus ambiante là où il n'y a pas si longtemps encore, il privilégiait la force brute ; l'auditeur n'y perd au change à aucun moment dans la mesure où de nouveaux paramètres ont pris le relais. Les sonorités électroniques mises au points par Noah Landis par exemple n'ont jamais été aussi somptueuses et mystérieuses, aussi travaillées et subtiles. Les voix graves et chaudes de Steve Von Till et de Scott Kelly, littéralement à fleur de peau, n'en finissent pas de donner la chair de poule. D'ailleurs les influences des travaux solos des deux chanteurs / guitaristes du groupe, déjà bien présentes sur "A sun that never sets" sont ici clairement mises au premier plan et l'album regorge donc de ces fameux passages aux atmosphères graves, lentes et dépouillées, que le groupe se complaît à étirer à l'extrême avant de sortir l'artillerie lourde avec des riffs ravageurs d'une puissance orgasmique. Les compositions, comme d'habitude avec Neurosis possèdent une intensité qui nous scotche carrément sur place. "The eye of every storm" est un saut dans l'inconnu, une aventure tortueuse et ténébreuse qui nous mène au travers d'un univers désolé, perdu au milieu de nulle part, et dont les reliefs arides sont d'une rare et sombre beauté. C'est l'album d'un groupe qui s'est mis à nu et dont l'aura et la puissance mystique n'ont jamais été aussi fortes.
note Publiée le lundi 30 août 2004
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Note moyenne 79 votes
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Souls, clairement mon préféré aussi !
Tu sors. Tout de suite.
Ahahaha ! Celui que je ressors le plus c'est Souls aussi, mais celui-ci et Given sont pas loin derrière.
C'est une des couleurs d'usine de la fuego. Celui-là je l'ai écouté à sa sortie, mais oui, finalement c'est Souls at Zero que j'écoute le plus souvent...
Comme les Renault Fuego repeintes de kékés ?