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Brian Eno › Another green world
- 2004 • EG records VJCP-68658 • 1 CD
cd • 14 titres • 40:24 min
- 1Sky Saw3:27
- 2Over Fire Island1:51
- 3St. Elmo's Fire3:02
- 4In Dark Trees2:31
- 5The Big Ship3:01
- 6I'll Come Running3:50
- 7Another Green World1:41
- 8Sombre Reptiles2:21
- 9Little Fishes1:34
- 10Golden Hours4:00
- 11Becalmed3:56
- 12Zawinul/Lava3:00
- 13Everything Merges With the Night3:54
- 14Spirits Drifting2:36
informations
Island Studios, Londres, Angleterre, juillet - août 1975
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
line up
John Cale (claviers, violon), Phil Collins (percussions, batterie), Brian Eno (orgue, synthétiseur, guitare, percussions, basse, claviers, effets sonores, chant, farfisa, pédale basse, percussions électroniques, bandes magnétiques, piano à queue, piano préparé, percussions péruv), Robert Fripp (guitare), Percy Jones (basse), Rod Melvin (claviers, piano, fender rhodes), Paul Rudolph (basse, guitare, caisse claire), Brian Turrington (basse, guitare, piano)
chronique
Avec son troisième album pour le label E'G, Brian Eno se défait enfin de ses tics irritants hérités de la nébuleuse Roxy Music et qui donnait parfois à sa musique des contours pour le moins grotesques. Cette fois, il nous délivre un subtil compromis qui ne range pas au placard de manière définitive le format chanson mais qui, bien au contraire, en extrait la substantifique moëlle pour mettre à jour des mélodies d'une évidence folle, d'une beauté presque insoutenable dans quatorze piécettes d'un dépouillement qui confine au génie. Parce que c'est tout simplement ça, "Another Green World" : la découverte d'un autre monde. Un univers étrange et dans le même temps terriblement familier, dans la brume duquel on s'enfonce sans crainte mais happé par une force irrépressible qui dégage des effluves de fruit défendu. Avec, pour l'accompagner, un groupe de musiciens exemplaires dont la seule évocation des noms garantit un résultat forcément brillant (John Cale, Phil Collins, le monstrueux bassiste fretless Percy Jones et l'irremplaçable Robert Fripp), Brian Eno démontre pourtant aussi, et plus souvent qu'on ne le croit, une déconcertante habileté à ériger des décors sonores d'une force suggestive tétanisante. Si "St.Elmo's Fire" et "Golden Hours" doivent beaucoup à l'aisance inhumaine que possède Robert Fripp à voyager sur son manche, et si "Sky Saw" maintient en haleine l'auditeur par le biais de son incroyable section rythmique, les escapades en eaux troubles que sont "In Dark Trees", "The Big Ship", "Another Green World", "Sombre Reptiles", "Little Fishes", "Becalmed" ou "Spirits Drifting" démontrent qu'en définitive Brian Eno n'a besoin de personne, sa science de l'espace faisant tout le reste, se servant en définitive des musiciens qu'il a sous la main dans la seule optique d'épicer quelque peu ses plats déjà pourtant savoureux. À l'écoute de "Another Green World", les secrets du "Lamb Lies Down on Broadway" de Genesis sont enfin révélés, ainsi que les parcelles de magie des "Low" et "Heroes" de Bowie à venir.
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- Pielle › Envoyez un message privé àPielle
... CS-80 que Eno utilisera sur son magnifique "Before and after science" (humour)...
- Code-12 › Envoyez un message privé àCode-12
Exactement. Et dont il savait tirer la quintessence (c'est bien d'avoir du matos de fou mais c'est mieux de savoir en tirer des sons uniques). Et Jarre avait des Oberheim, des Waldorf... a s'en faire péter le studio.
Alors que Eno, à la même époque, était plus dans le bidouillage de bandes magnétiques (Frippertronics et autres) et avait une approche moins technique (au sens de moins de matériel) de la production musicale.
Mais je ne met pas dos-a-dos les deux approches : chacun la sienne à condition de s'y sentir à l'aise et, surtout, de sortir des titres dignes d'intérêt.
- Pielle › Envoyez un message privé àPielle
Ok, merci de ta réponse et des précisions qu'elle contient, sans animosités aucune. Oui les deux étaient des accumulateurs compulsifs de synthés, Vangelis, par exemple, possédait plusieurs Yamaha CS-80 (7000 dollars pièce à l'époque, une somme), son synthétiseur préféré.
Message édité le 01-04-2025 à 11:00 par pielle
- Code-12 › Envoyez un message privé àCode-12
Cher Pielle, Tu as manifestement mal compris mon commentaire. A aucun moment, je ne critique ou je ne vais voulu critiquer Vangelis et Jarre (d'autant que je les apprécie beaucoup tous les deux). Je reformule donc ma pensée :
- Il est de notoriété publique que Vangelis et Jarre possèdent beaucoup de matériels (et notamment beaucoup de synthés onéreux)
- Mon commentaire était donc de dire que l'on peut faire des bons morceaux sans avoir besoin d'avoir encore plus de matériel à disposition que ces deux grands artistes réunis
- Et en disant cela, je ne disais pas son contraire. C'est à dire que je ne disait pas qu'avoir beaucoup de matériel ne permettait pas de faire de bons morceaux.
- Et en disant cela, je ne disais pas non plus que Vangelis et Jarre faisaient de mauvais morceaux (et je ne puis l'écrire car c'est le contraire de ce que je pense, appréciant beaucoup Jarre et Vangelis).
- Pielle › Envoyez un message privé àPielle
On n'est peut-être pas obligé de vanter les qualités d'un album (réelles, j'aime beaucoup cet album aussi) en taclant deux autres musiciens au passage. Peut-on aimer des albums de Brian Eno, Vangelis et Jarre avec des ressentis différents à chaque fois ? Est-ce possible ?