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Brian Eno › Another green world

cd • 14 titres • 40:24 min

  • 1Sky Saw3:27
  • 2Over Fire Island1:51
  • 3St. Elmo's Fire3:02
  • 4In Dark Trees2:31
  • 5The Big Ship3:01
  • 6I'll Come Running3:50
  • 7Another Green World1:41
  • 8Sombre Reptiles2:21
  • 9Little Fishes1:34
  • 10Golden Hours4:00
  • 11Becalmed3:56
  • 12Zawinul/Lava3:00
  • 13Everything Merges With the Night3:54
  • 14Spirits Drifting2:36

informations

Island Studios, Londres, Angleterre, juillet - août 1975

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

John Cale (claviers, violon), Phil Collins (percussions, batterie), Brian Eno (orgue, synthétiseur, guitare, percussions, basse, claviers, effets sonores, chant, farfisa, pédale basse, percussions électroniques, bandes magnétiques, piano à queue, piano préparé, percussions péruv), Robert Fripp (guitare), Percy Jones (basse), Rod Melvin (claviers, piano, fender rhodes), Paul Rudolph (basse, guitare, caisse claire), Brian Turrington (basse, guitare, piano)

chronique

Avec son troisième album pour le label E'G, Brian Eno se défait enfin de ses tics irritants hérités de la nébuleuse Roxy Music et qui donnait parfois à sa musique des contours pour le moins grotesques. Cette fois, il nous délivre un subtil compromis qui ne range pas au placard de manière définitive le format chanson mais qui, bien au contraire, en extrait la substantifique moëlle pour mettre à jour des mélodies d'une évidence folle, d'une beauté presque insoutenable dans quatorze piécettes d'un dépouillement qui confine au génie. Parce que c'est tout simplement ça, "Another Green World" : la découverte d'un autre monde. Un univers étrange et dans le même temps terriblement familier, dans la brume duquel on s'enfonce sans crainte mais happé par une force irrépressible qui dégage des effluves de fruit défendu. Avec, pour l'accompagner, un groupe de musiciens exemplaires dont la seule évocation des noms garantit un résultat forcément brillant (John Cale, Phil Collins, le monstrueux bassiste fretless Percy Jones et l'irremplaçable Robert Fripp), Brian Eno démontre pourtant aussi, et plus souvent qu'on ne le croit, une déconcertante habileté à ériger des décors sonores d'une force suggestive tétanisante. Si "St.Elmo's Fire" et "Golden Hours" doivent beaucoup à l'aisance inhumaine que possède Robert Fripp à voyager sur son manche, et si "Sky Saw" maintient en haleine l'auditeur par le biais de son incroyable section rythmique, les escapades en eaux troubles que sont "In Dark Trees", "The Big Ship", "Another Green World", "Sombre Reptiles", "Little Fishes", "Becalmed" ou "Spirits Drifting" démontrent qu'en définitive Brian Eno n'a besoin de personne, sa science de l'espace faisant tout le reste, se servant en définitive des musiciens qu'il a sous la main dans la seule optique d'épicer quelque peu ses plats déjà pourtant savoureux. À l'écoute de "Another Green World", les secrets du "Lamb Lies Down on Broadway" de Genesis sont enfin révélés, ainsi que les parcelles de magie des "Low" et "Heroes" de Bowie à venir.

note       Publiée le jeudi 12 août 2004

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Note moyenne        34 votes

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Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

J'ai I'll come running dans la tête depuis une semaine. Quand le gros solo de bâtard du père Fripp arrive, rien à faire, je suis désarmé, détruit, et je chante avec Brian ses choeurs nunuches comme si j'avais quatorze ans.

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Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

Méga disruptif, la guitare de Fripp sur St ELmo's Fire.

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Gros Bidon Envoyez un message privé àGros Bidon

Cet album d'Eno n'était pas arrivé jusqu'à moi en 1975. Je ne pouvais pas tout acheter ;-) Et puis la série "Music for ..." m'avait écarté de cet artiste même si je considérais à l'époque "My Life In The Bush Of Ghosts" comme un chef d’œuvre. Alors que dire de "Another green world" aujourd'hui ? C'est un bon album, agréable à écouter et on pense tout de suite à ce qu'il a inspiré dans les années 80 et 90. De là à le considérer comme un Must Have ? Il manque peut être un peu de surprise pour cela. Trop simple, trop "Easy listening" pas assez disruptif. J'en profite pour vous recommander d'écouter le titre "And Then So Clear" d'Eno. Pas la même époque mais un titre rare qui mérite une écoute.

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Petit rebond sur celui-ci qui est peut-être le plus inépuisable du bonhomme. Ce qui n’est pas peu dire.

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E. Jumbo Envoyez un message privé àE. Jumbo

14 morceaux et autant de vignettes apaisantes et futuristes, entre pop et ambient (mais aucun morceau ne mélange véritablement les deux). Il m'évoque vraiment un de ces univers de science fiction tranquilles et épurés très 60s/70s et c'est toujours un plaisir d'y pénétrer... "The Big Ship", "Golden Hours" et "Spirits Drifting" sont magnifiques.

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