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Pistes 1 à 8 enregistrées et mixées à Richbitch, Birminghamn 5.11.86, piste 9 enregistrée live 17.1.87, piste 10 enregistrée live 16.8.86 (avec en guest vocalists Nik Bullen et Mick Harris), piste 11 enregistrée live 20.12.86
Justin K. Broadrick (batterie, chant), G.c. Green (basse), Paul Neville (guitares, vocaux, tapes)
La première piste nous assène une rythmique de plomb ultra répétitive sur fond de samples qui semblent tout droit sortis d'une émeute, les guitares stridentes à souhait ne connaissent pas le mot riff... Mais ce n'est rien face à la lourdeur et à l'agression qui déboule dès les permières secondes du deuxième titre, Green est impérial dans ses lignes de basse, les samples vous glacent le sang et les voix superposées se fondent dedans pour parachever l'ambiance moite. Ces qualificatifs ne quiteront pas mon esprit pour tous les titres de cette claque monumentale. On pourrait très bien écouter ici un Godflesh d'une incarnation quelconque, de toute façon tous les membres de Fall of Because seront de la partie pour Godflesh (Paul Neville y fera quelques apparitions, plus engagé dans Cable Regime). "middle amerika" nuos rappelle tout de même que Neville est un guitariste de metal est qu'il sait faire autre chose que faire couiner et larsener son instrument, Broadrick martirise son set de batterie alors que le morceaux s'enfonce petit à petit dans des influences tribales et industrielles... Fall of Because a résolument une identité propre, son agressivité est contenue, mais on la sent qui tend ses cordes, ça n'est pas de l'aggresion frontale, elle n'en est que plus dérangeante et oppressante. "ecstasy of hate" pourrait avoir été composée par Sonic Youth mais ici c'est une version sale à laquelle nous aurions affaire, troublant et toujours ces voix et ces larsens intransigeants. C'est donc un album que tout fan de Godflesh se doit d'avoir ! Ne serait-ce que pour entendre à nouveau la voix de Nik Bullen (un des tout premiers "chanteur" de Napalm Death s'il est besoin de le rappeller...) lors des mémorables deux dernières pistes qui, si elle ne brillent pas par leur caractère audible ne manqueront pas de vous faire regretter de vivre en 2004 et pas en 1986 !
note Publiée le dimanche 11 juillet 2004
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