Crystalium › Diktat Omega

Je pense que Crystalium n'est plus un groupe à présenter depuis la réussite de leur dernier album "De aeternitate commando", opus il faut le dire, que je n'ai pas écouté. Les nombreux discours flatteurs et élogieux qui m'avaient été fait en leur faveur avaient attisé ma curiosité, mais je restais toujours avec ce souvenir d'un groupe à forte tendance mélodique, tel qu'on le retrouvait alors qu'il n'en était qu'au stade des démos (cf la chronique de la compilation "Satanik battle, Satanik Viktory"). Les lyonnais ont donc depuis changé radicalement de style, officiant dorénavant dans un black metal direct et rapide, où la batterie est hystérique, les guitares efficaces, pesantes et parfois même mélodiques, et enfin des claviers intervenant de manière assez parsimonieuse, juste comme il le faut. Malgré des qualités évidentes, ce "Diktat Omega" ne parvient pas à me convaincre. Certes, les compositions en elles mêmes sont très bonnes, certes la maitrise instrumentale est là, mais il n'en demeure pas moins qu'un gros soucis persiste, à savoir la batterie et surtout ce son de caisse claire. D'une part je la trouve largement trop mise en avant, mais en plus elle a un son très sec que je trouve assez mal venu. Conjuguez ce défaut avec le fait que ça blaste très souvent (et peut être même trop souvent sur certains riffs qui auraient mérité des passages plus lents) et surtout très rapidement, et vous avez du coup un fond de sauce qui ne prend pas. A côté de ça, rien à dire, le batteur est proprement hallucinant de rapidité et maitrise également parfaitement les passages plus lents. La voix et les textes sont tous deux très interessants et les riffs trouvés sont d'une part très bons, et d'autre part s'enchainent parfaitement. J'apprécie également énormément les passages martiaux qui tombent toujours au moment opportun. Finalement, c'est un album qui me laisse réellement avec un gout amer en bouche à cause d'une production que je qualifierais de surfaite. Réellement dommage.