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Boston, USA (27 juin 1981), New York City, USA (5 juillet 1981) et Tokyo, Japon (4 octobre 1981)
Mino Cinelu (percussions), Miles Davis (trompette), Bill Evans (saxophoniste) (saxophone soprano), Al Foster (batterie), Marcus Miller (basse), Mike Stern (guitare)
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité.
C'est bien beau de sortir un nouveau disque après tant d'années. Mais là où le musicien prend tout son sens, c'est en brûlant les planches. L'heure de vérité a donc sonné pour Miles Davis en ce millésime 1981, lui qui est sur le point de s'embarquer pour sa première nouvelle tournée mondiale depuis 1975 ! Plus que les planches, plus encore que son public venu par milliers, Miles va retrouver ce qui lui manquait le plus : le feeling. Pour ce long périple qui l'amènera jusqu'au Japon, il se fera accompagner par la plupart des artisans de son dernier opus, parmi lesquels on pointera le guitariste Mike Stern, le saxophoniste Bill Evans et le bassiste Marcus Miller. Il est d'ailleurs important de souligner à quel point Miller fut un élément, si pas l'élément moteur, qui poussa le trompettiste à revenir au devant de la scène. Excepté sur deux albums, "Decoy" et "You're Under Arrest", où il sera remplacé par le non moins talentueux Darryl Jones, Miller va tenir la main de Miles tout au long de cette décennie. Et puis, il y a l'indéboulonnable Al Foster, fidèle parmi les fidèles, derrière les fûts pour Miles depuis 1972, un diable de "timekeeper" ! Ajoutez à cela le très organique Mino Cinelu aux percussions, et vous obtiendrez "We Want Miles" (aussi connu comme "l'album où il y a Jean-Pierre"), un double album en concert plus explosif qu'il n'y paraît, avec une extraordinaire version de "Back Seat Betty", un "Fast Track" qui n'a pas usurpé son nom, et un traitement bouleversant sur plus de vingt minutes du standard "My Man's Gone Now", prouvant que Miles n'a pas définitivement tourné le dos au passé. La brillante interprétation de ce titre tend même à prouver que cette toute nouvelle période qui commence aurait des allures de retour aux sources. Je vous le disais ; tout est question de feeling.
note Publiée le mardi 1 juin 2004
Note moyenne 10 votes
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Exposition sur Miles Davis du 16 octobre au 17 janvier 2010 Cité de la musique à Paris.
http://www.lemonde.fr/culture/article/2009/10/16/les-r-evolutions-musicales-de-miles-davis-exposees-a-paris_1254835_3246.html
J'ai découvert Miles avec la sortie de cet album et d'autres de cette période (The Man With The Horn, Star People, Decoy, etc...). A découvrir absolument sur le "Live in Poland '83" (sorti en 2008, avec John Scofield et Darryl Jones), le public qui scande : WE WANT MILES, WE WANT MILES, WE WANT MILES !!!, une superbe et sombre reprise de Jean-Pierre. Et en bonus trois morceaux enregistrés à New York en 1981 : Ursula, My Man's Gone Now (...avec le même grésillement; le son est meilleur) et Aïda (où on retrouve Mike Stern et Marcus Miller).