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Julian's Treatment › A time before this
- 1970 • Akarma AK 192 • 1 CD digipack
12 titres - 51:22 min
- 1/ First Oracle (1:37)
- 2/ The Coming of the Mule (3:46)
- 3/ Phantom City (5:17)
- 4/ The Black Tower (5:01)
- 5/ Alda, Dark Lady of the Outer Worlds (3:52)
- 6/ Altarra, Princess of the Blue Women (4:07)
- 7/ Second Oracle (1:36)
- 8/ Twin Suns of Centauri / Alkon, Planet of Centauri (5:52)
- 9/ The Terrain (3:55)
- 10/ Fourth from the Sun (2:45)
- 11/ Strange Things (4:53)
- 12/ A Time Before This (8:41)
informations
Angleterre, 1970
line up
John Dover (basse), Jack Drummond (batterie), Cathy Pruden (chant), Julian Jay Savarin (voix, claviers), Del Watkins (guitare, flûte)
chronique
Peut-être certains d'entre vous connaissent-ils le groupe hollandais Earth & Fire ; un triumvirat aux franches revendications progressives, tombé bien assez tôt dans le piège d'une pop fadasse et passe-partout. Cet unique projet, soutenu de tout son poids par Julian Savarin, et pour la peine baptisé en toute modestie Julian's Treatment, ne craint pas, lui non plus, de succomber à l'appel de la théâtralité à outrance. Toute la trame de "A Time Before This" ne fait d'ailleurs pas dans la dentelle. Il s'agit, ni plus ni moins, d'un concept album qui, pour résumer, aborde les thèmes des civilisations disparues, d'origines inconnues mais que l'on devine extra-terrestres, avec son bal convenu de galaxies inexplorées à deux soleils, de planètes jumelles mais hostiles, de forces du mal, réfugiées quelque part dans l'univers dans une tour, noire, bien entendu. En dehors de l'aspect grotesque qui reste néanmoins une des caractéristiques essentielles de l'époque, "A Time Before This" a le mérite de traîner avec lui une ambiance pesante, très portée sur l'ésotérisme et tout ce que cela peut évoquer de mystérieux et d'angoissant. Avec pour seules alliées un clavier omniprésent qui brode toutes les atmosphères et la voix tonitruante de Cathy Pruden (dont le timbre est à rapprocher de Petula Clark, s'il vous fallait coûte que coûte une comparaison), cet ovni discographique n'a aucune peine, en effet, à mettre en musique un ailleurs sur lequel le temps n'a aucune prise. Si les mélodies trahissent un toujours lourd tribut aux années soixante dont on vient à peine de sortir, elles ne manquent pas de charme et contribuent finalement à la mise en place de ce canevas trouble et intrigant ("Phantom City", "Altarra, Princess of the Blue Women"), renforcé par la présence persistante d'un écho sur les percussions. Pour ceux qui lui ont déjà prêté une oreille, on dira que le "Lord of the Rings" de Bo Hansson n'est pas loin, mais en nettement, nettement plus inquiétant.
note Publiée le dimanche 23 mai 2004
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