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The Doors › Strange Days

  • 1985 • Elektra 7559-74014-2 • 1 CD

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cyprine      mercredi 29 avril 2009 - 21:00

cd • 10 titres

  • 1Strange days3:05
  • 2You're lost little girl3:01
  • 3Love me two times3:23
  • 4Unhappy girl2:00
  • 5Horse latitudes1:30
  • 6Moonlight drive3:00
  • 7People are strange2:10
  • 8My eyes have seen you2:22
  • 9I can't see your face in my mind3:18
  • 10When the music's over11:00

informations

Ingénieur Bruce Botnick, sunset sound recorders, Hollywod. Prdouit par Paul A. Rothchild

line up

John Densmore (batterie), Robby Krieger (guitare), Ray Manzarek (claviers, marimba), Jim Morrison (chant)

chronique

Une chute d'orgue qui tremble, on dirait les premières gouttes de la pluie qui arrive. Et lorsqu'elle tombe enfin, rythme léger sur les toms, arpèges de guitare aquatique, basse ronronnante et orgue étrange, on l'accueille avec un curieux sourire et on expose son visage à l'eau sombre. "Strange days" est un recueil tout simplement fabuleux: des histoires et des atmosphères, des lieux perdus, des petites ritournelles anglaises et parisiennes sur fond de rythmiques américaines, rock, blues ou pourquoi pas country. "You're lost little girl" sur sa petite mélodie lanscinante, son walking de basse comme un chat de gouttière, "Love me two times" le cabaret rock tellement doorsien, "Moonlight drive", "People are strange", "unhappy girl", et surtout "strange days", les Doors ont livré ici leurs pièces les plus narcotiques, les plus nostalgiques et les plus ouvragées. L'inégalable Manzarek rêve de sons vieillots et mystérieux aux harmonies dérangées, pétillantes de mystique; Krieger le narguilé joue avec ses arpèges comme avec un sitar, un oud, une harpe, l'air un peu défoncé et le sourire aux lèvres; Densmore le prodigieux trouve sur ses quelques fûts toutes les percussions qu'il veut, cerclages et rim-shot en appui constant de sa caisse claire de jazz; Morrison est déjà possédé mais pas encore parti, voix de velour, crises d'hypnose, textes à l'eau de pluie. Se promener dans ce disque comme dans les rues d'un faubourg populaire aux histoires inavouées, aux destins misérables, aux pensées vagabondes et peuplés d'âmes perdues est un ravissement, à la fois merveilleux et troublant. L'identité musicale atteinte ici par le quatuor est unique, le style en devient magnifiquement indéfinissable: les étoiles d'orgue,les dentelles de guitare espagnole, mauresque, orientale... tout est pourtant ici d'une délicieuse légèreté; le matériau mélodique initial est exceptionnel, et le travail à la fois orfèvre et spontané, si propre à ce premier age des doors, finit d'affiner ce très grand chef-d'oeuvre de la musique rock. Hautement alchimique la musique du groupe est assez difficile à disséquer. D'où vient cette couleur bleue soir, ce balancement de cirque, cette ambiance White Chapell, ces dizaines de visages qui passent devant nos yeux avec dans le regard ce grain de déraison, dans leur sourire cette inquiétude, dans leur démarche cet handicap, ce claudiquement pressé qui relève du bizarre ? Lorsque l'on croit que c'est cet orgue au loin, ce clavecin incongru qui infuse son malaise, c'est en fait la guitare et ses notes distendues, ses slides hallucinés... lorsqu'on suit Morrison dans ses histoires lunaires, c'est en fait sur les toms en nuages, la cymbale ride légère et la grosse caisse cheval, que l'on s'en va rêver. Plus fantasque et plus sombre que son prédécesseur, "strange days" est l'accomplissement de l'art des Doors. Poétique, nostalgique, magique, onirique et mélancolique, cet album est un curieux miracle, merveilleux tour de chant entre cirque et pleine lune.

note       Publiée le samedi 15 mai 2004

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Note moyenne        71 votes

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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Tiens, c'était son tour de réécoute aujourd'hui, celui-là - dans ma remontée de leur disco, de L.A. Woman à The Doors, que j'avais commencée en lisant Waiting for the Sun (de Barney Hoskyns), puis interrompue un moment.

Bon, j'aime toujours pas When the Music's Over - qui concentre un peu tout ce que je peux leur trouver d'horripilant quand ils s'y mettent, Morrison en mode poésie cheap pour pécho de la hippie-chick (the screeeeaaaam ot the butt-her-flyyyy... Rhââââ ! MAIS PITIÉ QUOI !) et Manzarek qui confond jazz psyché et animation de match de hockey... Mais sinon oui : il est beau, ce disque. Moonlight Drive, People Are Strange ou le morceau-titre, c'est en revanche tout ce que j'aime chez eux, les tons crépusculaires, ambigus, la prescience de ce qui peut se cacher de moche, de menaçant, dans les propagandes pour la vie-trip, l'avertissement que le soleil de Los Angeles n'est pas là pour seulement vous tenir chaud mais bien pour vous cramer, filtré qu'il est à travers les smogs toxiques...

Grosse tranche unique d'un espace-temps spécial - qui englobe la lie avec les ors, et c'est sans doute ce qui fait que ça se réécoute aujourd'hui sans sonner périmé.

Message édité le 10-02-2022 à 15:48 par dioneo

Note donnée au disque :       
god Envoyez un message privé àgod

Merci Sheer-Kahn pour cette fabuleuse chronique. Vous avez(et quand je dit "vous avez", je parle de tout les chroniqueurs de ce site, pas seulement un seul) le don de toujours mettre exactement le doigt sur ce que je pense ou ressent à l'écoute d'un tel ou tel disque. J'ai toujours de la difficulté à trouver les mots justes, mais vous vous y arrivez à la perfection. Et c'est justement l'une des nombreuses raisons de ce pourquoi j'adore ce site.

Sigur_Langföl Envoyez un message privé àSigur_Langföl

Ah ouais merde, Horse Latitudes! Je l'avais oubliée celle-là. Bien vu.

stankey Envoyez un message privé àstankey

L'ensemble m'évoque un rêve fiévreux de ceux qui vous empêchent de vous reveiller dans leurs liens brulants, déja par Strange Days en entrée en la matière, le voyage ensuite est agréable mais avec une pointe de mélancolie, effroi par Horse Latitudes aussi...mon Doors préferé.

Note donnée au disque :       
Sigur_Langföl Envoyez un message privé àSigur_Langföl

Féerie, d'accord. Et froid? C'est la canicule qui te fait dire ça?