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Art Zoyd › Les espaces inquiets
informations
Sunrise Studios, Kirchberg, Suisse, août 1983
A ce jour, cet album n'a fait l'objet de réédition que sous forme de double cd, réunissant également "Phase IV" et une série de titres inédits
line up
Patricia Dallio (piano à queue), Gérard Hourbette (violon, claviers, percussions), Didier Pietton (saxophones alto et ténor, percussions), Jean-Pierre Soarez (trompette, bugle, percussions), Thierry Zaboïtzeff (basse, violoncelle, guitares, voix, claviers, éléments électroacoustiques)
chronique
- rock in opposition
"Les Espaces Inquiets" laisse entrevoir les prémices d’une intrusion bientôt exclusive de l’électronique au détriment de l’acoustique dont ils étaient jusqu’ici de brillants représentants. "Légendes", en guise de prologue et d'épilogue au travers de ses deux parties, en est un bon exemple ; avec sa démultiplication d'effets sur les voix ou son parti pris d'un travail en boucle, il préfigure en quelque sorte ce qui est devenu la norme dans notre vingt-et-unième siècle. Il n’empêche ; la formule est plus convaincante que jamais, de par l’étendue de ses arrangements, illustré par l'excellent "Cérémonie", Art Zoyd gravissant indubitablement un nouvel échelon en terme de production. Ne faisant en aucun cas la moindre concession, "Les Espaces Inquiets" demeure sans aucun doute le plus facile d'accès des disques d'Art Zoyd, tant au niveau de leurs travaux antécédants que de ce qui va suivre. Le groupe, lui, se stabilise avec le remplacement de Michel Thomas par Didier Pietton au saxophone, avec les toujours fidèles Jean-Pierre Soarez, à l’étincelante trompette, et Patricia Dallio dont le piano a pris ici une place encore accrue. Ce qui reste néanmoins le fait le plus marquant de ce cinquième album - et pourtant aussi le plus paradoxal - après l'imposant double album "Phase IV", c'est la contribution quasi exclusive de Zaboïtzeff, ne laissant à Hourbette le soin de placer qu'un seul titre, la tout de même imposante suite en trois actes "Images d'une Ville Poussière", fait assez rare dans leur longue carrière. Il serait toutefois erroné de considérer que ce côté plus abordable (toutes proportions gardées) serait imputable à l'omniprésence de Zaboïtzeff. Ce sont en effet sur ses titres que le plus de nouvelles choses sont tentées : introduction du synthétiseur, des boîtes à rythme aussi ("Migrations"), même si le ton général semble plus posé. Par la suite, on le sait, Hourbette reprendra très vite les commandes pour orienter de plus en plus son travail sur les structures sonores et les manières de jouer avec elles quel qu'en soit le média.
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notes
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commentaires
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- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Le meilleur album d'Art Zoyd, du moins mon préféré !
- Note donnée au disque :
- Tango Mago › Envoyez un message privé àTango Mago
- Oui, merci Mangetout. Tu vois que quelqu'un te lit ici :-)
- Tango Mago › Envoyez un message privé àTango Mago
Un album de transition réussi où le groupe glisse imperceptiblement de l'acoustique vers l'électronique, de l'écriture vers la programmation. Tout y est intéressant. On se rend compte que c'est surtout Zaboitzeff qui apportait au Zoyd ses éléments les plus typés "zheul", et quel bassiste mes aïeux.
- mangetout › Envoyez un message privé àmangetout
- je crois Tango qu'on dit le m, m'enfin je peux me tromper !
- Tango Mago › Envoyez un message privé àTango Mago
- La m