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Sunrise Studios, Kirchberg, Suisse, avril - mai 1982
Gérard Hourbette (violon, claviers, percussions), Didier Pietton (saxophones alto et ténor, percussions), Jean-pierre Soarez (trompette, bugle, percussions), Thierry Zaboïtzeff (basse, violoncelle, guitares, voix, éléments électroacoustiques), Thierry Willems (piano à queue)
A ce jour, cet album n'a fait l'objet de réédition que sous forme de double cd, réunissant également "Les Espaces Inquiets" et une série de titres inédits
Une tendance qui se confirmera bien au-delà des espérances sur "Les Espaces Inquiets", c'est l'assise que prend peu à peu Thierry Zaboïtzeff dans son rôle de compositeur pour le groupe ; cinq titres à son actif pour six à Hourbette, plus une improvisation collective (où seul Hourbette est entendu). Ce sont sur ces douze plages aux climats variés que va s'ériger l'imposant "Phase IV", double album, qui va définitivement sceller le sort de ceux qui jusqu'à présent ne savaient pas trop quoi penser de cet ensemble de musique contemporaine, en stimulant écoeurement ou fascination. Comme pour "Génération sans Futur", "Phase IV" va jouir de la production optimale d'Etienne Conod dans ses fameux Sunrise Studio, à Kirchberg, en Suisse, devenu, au début des années quatre-vingt, un des hauts lieux de tous les artistes privilégieant les chemins de traverses. Ceux empruntés par Art Zoyd, bien que déroutant au premier abord, restent inchangés. Malgré son évidente longueur, "Phase IV" est à la fois un parfait résumé de la carrière du groupe tout en abordant pour la première fois de nouvelles perspectives. Et celles-ci sont ouvertes principalement par Zaboïtzeff qui varie les instrumentations et révèle une écriture au potentiel mélodique insoupçonné ("Ballade", réminiscent des tous premiers Magma et, sous certains aspects, même Zappa). Son "État d'Urgence" reste malgré tout la pièce la plus extrême du lot, en dépit de deux autres longues plages signées Hourbette ("Chemins de Lumière" et "La Nuit", effroyablement bons mais formellement moins audacieux). Malgré le remplacement au pied levé de Patricia Dallio par l'intermittent Thierry Willems, l'environnement sonore déployée par Art Zoyd sur ces deux disques reste ancré dans sa gravité légendaire et demeurent d'une extraordinaire intensité. Avec leur premier disque, "Phase IV" est probablement le disque d'Art Zoyd le plus riche en émotions fortes, à la différence près que ce dernier varie les plaisirs grâce aux interventions accrues d'un Zaboïtzeff qui se révèle enfin en tant qu'atout majeur, capable de donner du poids à des moments d'une indicible beauté.
note Publiée le dimanche 9 mai 2004
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