Vous êtes ici › Les groupes / artistes › B › Bathory › Blood fire death
Bathory › Blood fire death
- 1988 • Black mark production BMCD 666-4 • 1 CD
cd • 9 titres
- 1Odens ride over nordland
- 2A fine day to die
- 3The golden walls of heaven
- 4Pace 'till death
- 5Holocaust
- 6For all those who died
- 7Dies irae
- 8Blood fire death
- 9Untitled
informations
Enregistré au Heavenshore Studio en février 1988
line up
Quorthon (chant, guitares), Kothaar (basse), Vvornth (batterie)
chronique
- black metal
Bathory, pour son quatrième album, change de style. Effectivement, le black primaire est de plus en plus abandonné pour laisser place à un heavy metal très inspiré par les légendes nordiques, ce qui donne du viking-metal ! L'album est en fait un mélange entre des titres très rapides et agressifs proches du black/thrash metal sans grand génie et d'autres beaucoup plus heavy dans le style d'"Enter the eternal fire" disponible sur l'album précédent "Under the sign of the black mark". Le groupe a encore du mal à s'adapter à ce nouveau style et l'inspiration n'est pas vraiment au rendez-vous. Il s'agit ici d'un album de transition avant une série d'albums plus calmes et plus lents. A noter que "Dies irae" ressemble beaucoup au "Fight fire with fire" de Metallica !
chronique
Tout débute par des hennissements de chevaux, quelques bruits étouffés de cavalcades lointaines, des nappes de synthé qui enflent, se superposent, quelques percussions quand arrive le paroxysme du morceau…C’est un brin kitsch mais, je l’avoue, tellement prenant, je ne m'en lasse pas. Odin chevauche à travers son royaume des terres du Nord. Quorthon tourne le dos au satanisme de ses trois premiers albums pour s’intéresser de plus près à la culture scandinave et les traditions vikings, s’essaie à de brefs passages acoustiques, des vocaux clairs, sans pour autant délaisser définitivement le black metal des débuts. ‘Blood fire death’ est pour moi la quintessence même de Bathory, le parfait pont entre une violence crue, des arrangements plus subtils empruntant carrément au thrash sur quelques riffs, un potentiel mélodique accru et une atmosphère démente. ‘A fine day to die’ enchaîne directement par un pont acoustique alors que meurent dans le lointain les derniers hennissements. Répit de courte durée puisque cette ambiance un peu triste mais sereine et contemplative fait soudain place à un black viking de premier choix (malgré quelques pains à la batterie d’emblée). Les chansons suivantes verront une violence croissante jusqu’à ‘Holocaust’ avec batteries martelantes, guitares puissantes (on n’est pas toujours si loin d’un punk ultra rapide). La vitesse décroît légèrement avec l’hommage aux guerriers morts ‘For all those who died’ qui n’en perd pas moins toute sa puissance mais se révèle plus subtil émotionnellement. Vocalement aussi; Quorthon lance des pointes déchirantes qui trahissent un certain désespoir derrière les raclements de gorge. ‘Blood fire death’ n’est cependant pas un disque de deuil mais une oeuvre gonflée d’énergie et de puissance comme en témoigne le brutal retour au black de ‘Dies Irae’. Une ultime décharge d’électricité pour nous préparer à la splendide intro épico-acoustique de ‘Blood fire death’ qui évoluera en un viking metal au chant pas encore clair mais moins rageur que précédemment. Voilà justement ce que j’aime dans cet enregistrement, on y ressent toute la puissance sombre des trois essais précédents mais un vrai potentiel mélodique et une volonté d’évolution se dessinent déjà en un équilibre quasi parfait: pas trop épique, pas trop bourrin, une violence valeureuse entre les deux, solidement interprétée sans être trop lissée pour autant. S’il fallait n’emporter qu’un Bathory vers le Valhalla, je choisirais celui-ci sans hésiter. Hail Quorthon !
dernières écoutes
tags
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Blood fire death".
notes
Note moyenne 63 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "Blood fire death".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Blood fire death".
- Marco › Envoyez un message privé àMarco
Oui ok, là c'est plus clair :)
- Note donnée au disque :
- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Oui ma formulation était maladroite : je voulais dire qu'Enter the Eternal Fire était le seul morceau dans la discographie qui précède sur lequel on peut tisser un lien avec ce qu'on entend aujourd'hui. Mais à me relire, je ne trouve pas ça très clair non plus :)
- Note donnée au disque :
- Marco › Envoyez un message privé àMarco
Sauf que Enter the Eternal Fire est sur l'album précédent :D
- Note donnée au disque :
- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Rétrospectivement, c'est une sacré curiosité cet album. Une sorte de transition entre un Hammerheart à venir et... un Requiem à venir encore plus tard ! Enter the Eternal Fire est probablement le seul vestige du passé auquel on peut se raccrocher pour chercher du terrain connu.
Exit donc le black metal des 3 premiers albums, pour des compos qui partent dans deux directions distinctes (avec un mélange plus digeste que sur l'album de 2001 tout de même) : la genèse du métal viking (les 2 premiers titres, For all those who died et l'immense morceau titre) et du thrash qui tabasse (le reste). On occulte souvent cette deuxième moitié, et même si elle est inférieure en effet (Quorthon ne s'y trompera pas - tout de suite - en creusant l'aspect viking sur les suivants) elle reste à mon sens tout à fait réussie et recommandable.
Les morceaux le sont connus le sont donc à juste titre et possèdent toujours un côté direct qui sera globalement perdu à partir de l'album suivant. Et encore une fois, le morceau titre à lui tout seul justifie l'acquisition de cet album à part.
- Note donnée au disque :
- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
Un pont entre la furieuse première partie de carrière et la seconde, nettement plus posée et épique. Parfait, même si j'aurai toujours un faible pour Hammerheart.
- Note donnée au disque :