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Abbey Road et Air Studios, Londres, Angleterre, 1980
Ian Bairnson (guitare, basse, chœurs), Brian Bath (guitares, chœurs), Kate Bush (piano, claviers, chant), Paddy Bush (harmonica, mandoline, balalaika, basse, sitar, koto, voix), Stuart Elliott (batterie), Larry Fast (claviers, prophet, synthétiseur), John Giblin (basse), Roy Harper (choeurs), Preston Heyman (percussions, batterie), Gary Hurst (chœurs), Duncan Mackay (claviers), Max Middleton (claviers, Moog, Fender Rhodes, arrangement cordes), Alan Murphy (guitare, basse), Del Palmer (basse, chœurs), Morris Pert (percussions), Kevin Burke (violon), Andrew Bryant (choeurs), Martyn Ford (chef d'orchestre), Mike Moran (claviers, Prophet 5), Adam Skeaping (violon)
Il s'agit du pressage catonné japonais à tirage limité
Oui, il y eut "Wuthering Heights" et ses émois qui en découlèrent à voir une jeune ballerine hallucinée, de dix-huit ans à peine et aux yeux de braise, faire ses petits pas de danse dans un décor enfumé tout droit sorti d'une dimension parallèle. Oui, il y eut la confirmation d'une sensibilité unique au gré d'une ritournelle mémorable et pourtant oubliée qui s'appelait "The Man with The Child in His Eyes". Mais la jeune Kate Bush, après "The Kick Inside" et "Lionheart", se fondant parfaitement aux canons de l'époque mais sonnant aujourd'hui incontestablement datés, n'avait alors vraissemblablement plus envie de rester l'image papier glacé qui lui colle à la peau. Il était temps de passer à autre chose. "Never for Ever" est l'illustration explicite de cette volonté farouche à progresser. Et le bond est considérable. Ok, l'album s'ouvre sur un autre méga tube, "Babooshka", qui a, en définitive, pour seul défaut d'avoir été trop rabâché au point d'en devenir presqu'insupportable. Mais dès la seconde plage, le magique "Delius", on prend toute la mesure du chemin accompli en si peu de temps. Mystérieux, harmoniquement fouillé, référentiel, dans un exercice presque faussement progressif, Kate Bush trouve sa voie dans la sophistication. Et si les arrangements des titres à sa suite nous rattachent malgré tout à l'époque et à ses essais précédents, ils sont d'une inventivité et d'une fraîcheur sans commune mesure avec tout ce que l'on avait pu entendre d'elle jusqu'ici, allant se nourrir des modes d'expressions néo classiques et jazz pour donner plus de relief à ses compositions ("Blow Away"). C'est dans les nuances que se mesure donc l'évolution de la chanteuse, et excepté "Violin" ou "The Wedding List", plus simplement rock, "Egypt" ou "Breathing" (déclinaison angoissante sur les craintes d'un holocauste nuclaire), font preuve d'une redoutable profondeur. C'est à partir d'ici qu'il y a lieu de s'intéresser à Kate Bush autrement que pour des critères simplement esthétiques.
note Publiée le samedi 17 avril 2004
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Note moyenne 19 votes
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En lisant la première biographie en français sur Kate Bush écrite par F.Delage, je réécoute avec plaisir par ordre chronologique toute la discographie de l'Anglaise, et là, pour moi, pas de doute, ce troisième album est le meilleur ("The Dreaming" n'est quand même pas loin). Le bond effectué entre "Lionheart " et " Never For Ever " est tout simplement fantastique. C'est le plus baroque, le plus varié, la voix donne de suite de formidables frissons. On rentre de plain- pied dans un imaginaire à nul autre pareil. Le voyage est fabuleux !
Je découvre et j'adore!
Meilleur album, pas de doute.
+ 1
Bien plus beau que le surestimé 'Hounds of Love'.