Textures › Polars

waw, là, faut vous accrocher avec ce groupe, c'est du particulier ! Textures, c'est le groupe qui nous intéresse aujourd'hui, nous vient des Pays-Bas et joue une musique crossover de... beaucoup de styles ! On trouve en vrac la puissance du metal extrême, les riffs et rythmes thrash, des passages atmosphériques avec claviers, du chant hardcore et des ambiances très futuristes, tout ça dans chacun (ou presque !) des morceaux ! Voilà, le décor est planté. Techniquement, ça touche monstrueusement, c'est syncopé à tous les étages, ça part dans tous les sens (c'est pas encore Meshuggah, mais pas loin comme sur "Transgression"), c'est aussi difficile à suivre donc j'ai un peu de mal à accrocher bien que quelques moments (trop rares) soient intenses et bien pensés. Quelques parties aériennes font un peu penser aux Nancéens de Scarve (aussi sur Listenable...) mais un ton en dessous. Le premier point véritablement noir vient du chant dont le style (ancré dans le hardcore) na va pas du tout selon moi avec la musique qui, même si un peu indigeste propose de jolies passages de bravoure. De plus, et là, c'est le deuxième point noir, la construction de l'album est franchement bizarre. Le début de l'album, c'est à dire les 6 premiers morceaux, est conventionnel avec des titres plutôt formatés 'normalement' et pseudo-conventionnels (si on excepte le côté alambiqué des compos), mais les 2 derniers morceaux sont vraiment à part. Déjà ils composent les 2/3 de l'album (quand même !) et "Polars" dure la bagatelle de 18 minutes avec des parties atmosphériques chiantes (ce n'est qu'un début) qui gâchent une bonne partie de l'album (ce n'est aussi hélas que le début...) surtout que les liens avec les parties brutales sont assez mauvaises et, à l'image de l'album, sans réelle unité. Et là, avec le dernier morceau, "Heave", c'est le pompon. Près de 15 minutes 100% instrumentales atmosphériques chiantissimes au possible. L'art et la maniière de gâcher un album. Donc au final, vous avez 20-25 minutes pas trop mauvaises (sans pour autant atteindre l'extase) et 35 minutes assez pourries. Dommage, il y avait matière à quelque chose de plus réussi.