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Jeff Buckley › Sketches for my sweetheart the drunk

20 titres - 97:19 min

  • 1/ The Sky Is a Landfill (5:09) - 2/ Everybody Here Wants You (4:46) - 3/ Opened Once (3:29) - 4/ Nightmares by the Sea (3:53) - 5/ Yard of Blonde Girls (4:07) - 6/ Witches' Rave (4:40) - 7/ New Year's Prayer (4:40) - 8/ Morning Theft (3:39) - 9/ Vancouver (3:12) - 10/ You and I (5:39) - 11/ Nightmares by the Sea [alternate mix] (3:49) - 12/ New Year's Prayer [alternate mix] (4:10) - 13/ Haven't You Heard (4:07) - 14/ I Know We Could Be So Happy Baby [If We Wanted to Be] (4:27) - 15/ Murder Suicide Meteor Slave (5:55) - 16/ Back in N.Y.C. (7:37) - 17/ Demon John (5:13) - 18/ Your Flesh Is So Nice (3:37) - 19/ Jewel Box (3:37) - 20/ Satisfied Mind (6:00)

informations

135 West 26th Street Studio, New York City et Memphis, Tennessee, USA, 1997

line up

Jeff Buckley (chant, guitare), Michael Tighe (guitare), Mick Grondahl (basse), Parker KIndred (batterie), Eric Eidel (batterie)

chronique

Quand sort cette prétendue maquette de "My Sweetheart The Drunk", Jeff Buckley s'en est déjà allé rejoindre son père dans un au-delà fantômatique rempli de névroses incurables. Produit par Tom Verlaine (Television), Buckley n'était à l'époque pas du tout satisfait du travail du guitariste et s'apprêtait à tout réenregister à sa sauce. Il nous reste néanmoins une plaque de dix morceaux solides, en l'absence de l'écriture divinement inspirée de Gary Lucas, mais qui démontre que Buckley n'a - pardon - n'avait déjà plus besoin de personne. La claque de "Grace" fait encore rougeoyer beaucoup de joues quand nous est offert à titre posthume ce disque que l'on parcourt, notes après notes, avec un immense sentiment de regret. S'il n'y a rien ici de fondamentalement supérieur à ses joyaux que demeureront à jamais "Mojo Pin", "So Real" ou "Dream Brother", Jeff Buckley ne s'épargne pas et, en authentique écorché vif, sublime de sa voix époustouflante des titres comme "The Sky is a Landfill", "Vancouver" et le poignant a cappella "You & I". Même la sensualité trouble qui se dégage de "Everybody Here Wants You" n'y échappe pas. Il est peut-être injuste de passer sous silence les autres titres de l'album, mais il me paraît primordial de focaliser toute notre attention sur le deuxième disque, constitué essentiellement d'ébauches de nouveaux titres que Buckley comptait finaliser. Le plus stupéfiant, c'est qu'ils tiennent la route tels quels ; juste une voix, et une guitare (tout de même doublée et remplie d'effets divers). L'urgence est palpable. Presqu'insupportable. "Haven't You Heard", "Murder Suicide Meteor Slave", "Gunshot Glitter", "Demon John", "Your Flesh is No Nice" et même la reprise stupéfiante de Genesis "Back in N.Y.C.". A chaque écoute de ce disque, on est confronté à un énorme, à un monumental gâchis, mais à force de consummer sa vie par les deux bouts, Buckley ne pouvait pas - ne devait pas - faire de vieux os sur notre planète. Il fût une comète et il nous frappa de plein fouet, en plein coeur.

note       Publiée le lundi 12 avril 2004

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  • Cera

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Cera Envoyez un message privé àCera

évidemment on est pas en présence du génie de "Grace" ici. Mais, malgré quelques titre plus commun, ça reste assez fabuleux dans son ensemble, avec des moments d'une beauté fascinante qui permettent de prolonger la magie de Grace.

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Head Envoyez un message privé àHead
3 ans après la découverte de ce disque il y a 2 titres desquels je ne me suis jamais remis, c'est "Demon John" et "Gunshot Glitter", absolument fantastiques, et pour moi une mine d'or en terme d'inspiration. Quand on sait ce que ces titres auraient pu donner dans un mix final...
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Ayler Envoyez un message privé àAyler
Un disque difficile à chroniquer effectivement. Jeff Buckley était un interprète exceptionnel, doublé d'un excellent compositeur... quand il réussissait à composer. Son premier album était déjà vieux de trois ans lorsqu'il est mort. Les qualités d'écriture et l'investissement émotionnel de "Grace" sont cruellement absents de ce recueil. Ce qui ne veut pas dire que Jeff Buckley n'aurait pas pu rebondir, mais signifie que le petit frère de "Grace" n'arrivait pas à sortir. La productivité de son père donne le vertige en comparaison. Comparaison qu'il n'a pas dû manquer de faire malgré son cynisme de façade vis-à-vis de lui. De ce recueil d'un artiste dans le doute, je retiens : " Everybody Here Wants You", "New Year's Prayer" (Led Zeppelin n'est pas loin), "You and I" (malgré un mixage new age) et "I Know We Could Be So Happy Baby". Le reste ne me touche pas ou peu.
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Head Envoyez un message privé àHead
Ca fait pas illusion face à Grace (je le rappelle le plus bel album de tous les temps), mais on retrouve cette magie inexplicable propre à Jeff, de manière moins alambiquée, plus directe. Mais qu'importe le fait qu'il sorte des disques posthumes de Buckley, le seul, l'unique joyau, c'est "Grace".
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saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Il en faut des couilles pour s'attaquer à Jeff...Sheer Khan s'en est bien tiré, même remarque pour Proggy...je n'ai jamais eu le courage de chroniquer tout ses albums, car je suis un Buckley addict, je genre de fan qui achète tout les yeux fermés, et ça m'en fait des CD, boots, singles, inédits et co...quand je m'en sentirais la force, je me lancerais dans le bain...en attendant, la chronique est très juste, mais qui passe un peu trop sous silence le premier CD, finalisé, qui ne plaisait guère à Buckley, certe inégal mais vraiment de qualité...Néanmoins, il ne faut conseiller cet album qu'aux fans, les autres risqueront de snober l'objet...
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