Vous êtes ici › Les groupes / artistes › M › Jasun Martz › The pillory
Jasun Martz › The pillory
informations
Los Angeles et New York, USA - Londres, Angleterre, 1978
Pour se procurer une copie officielle de "The Pillory" sur CDR, il faut se rendre à l'adresse suivante : http://www.undertheasphalt.com/
line up
Eddie Jobson (synthétiseur, violon), Ruth Underwood (percussions), Paul Whithead (percussions), Susan Reed (voix), Carole Anderson (voix), William Bottrell (violoncelle), Bill Bourg (trompette), Jon Boyer (trombone), Timothy Carruthers (voix), William Carruthers (basse, percussion, voix), Francie DelleFave (flûte), Karen DelleFave (violon), Terri DelleFave (violon), Daniel Esteras (voix), Chris Farmer (voix), Heidi Fekdstein (percussion), Brian Floyd (saxophone, voix), Pat Flynn (violon, voix, instrument à vent), Lisa Garber (voix), Dave King (basse), Jon Luttrelle (instrument à vent), Cinde Martz (voix), Jasun Martz (synthétiseur, claviers, voix, instrument à vent), Bob Mills (instrument à vent), Bill New (voix), Luana Norman (voix), Warren Ormsby (voix), Mary Owen (percussions), Barry Silva (saxophone, voix), Bill Swanson (flûte, saxophone), Don Swanson (percussions, batterie), Eric Vasquez (instrument à vent), Michelle Vasquez (instrument à vent), Suzan Vasquez (percussions, instrument à vent), Greg Brown (voix, instrument à vent), Jeff Taylor (voix)
chronique
- contemporain
"The Pillory" a le triste mérite de s'inscrire sans détours dans la liste toujours plus longue et honteuse des petites merveilles audiophiles que l'on s'est employé à nous faire oublier. Au point que l'artiste, aujourd'hui, represse sur cd-r, et à la demande, des copies de ce qui demeurera, pour longtemps je pense, l'oeuvre de toute une vie. La qualité de ce disque est tout simplement stupéfiante ; d'une modernité incroyable, d'un à propos essentiel, que je me sens dans le devoir impérieux de partager avec vous. Nous savions déjà depuis longtemps qu'il n'y a plus rien à attendre des majors, mais que faut-il alors penser des cellules indépendantes ? Pourquoi aucunes de celles qui se veulent à la pointe de l'avant-garde ne se sont penchées sur cette imposante galette de 45 minutes ? Sont ils, eux, aussi devenu sourds ? A moins qu'il s'agisse d'un choix délibéré de Jasun Martz lui-même ? Quoi qu'il en soit, laissons ce débat de côté pour nous concentrer sur ce condensé de musique contemporaine de haute facture. Sans editing, "The Pillory" met au placard ses subdivisions ornementales, regroupant ses neufs mouvements sous l'aile d'un seul et unique morceau, aussi tétanisant que titanesque. Cette succession d'ambiances démentiellement flippantes ont pour source les longs glissando tourmentés et dissonants de Penderecki, les chorales spectrales de Ligeti, l'exubérance percussive de Varèse, la furie free jazz du Keith Tippett's Ark et la désormais fameuse marche militaire kobaïenne. Une montée en puissance irrépressible qui fait littéralement grimper l'auditeur sur sa chaise, suivant au pas les notes cadencées et répétitives d'un ensemble étoffé, dont l'approche est similaire à celle déployée par l'école microtonale de Rhys Chatham et Glenn Branca réunis, et où l'on retrouve, entre autres invités prestigieux, Eddie Jobson et Ruth Underwood (ex-Mothers of Invention). Mais comme si le clou n'avait pas été assez solidement planté, la monstrueuse noirceur qui se dégage de cette pièce s'enrobe d'une couche bien grasse de lignes d'orgues sépulcrales, ainsi que d'un mellotron toujours aussi effroyablement majestueux. J'en tremble encore. Tout simplement, "The Pillory" est un disque dont je ne saurais que trop vous recommander l'achat.
dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "The pillory" en ce moment.
notes
Note moyenne 6 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "The pillory".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "The pillory".
- empreznor › Envoyez un message privé àempreznor
- failli peter le 6
- Note donnée au disque :
- empreznor › Envoyez un message privé àempreznor
- ouch que c'est sauvage. Aussi space qu'un mauvais cauchemar
- Note donnée au disque :
- sergent_BUCK › Envoyez un message privé àsergent_BUCK
- Le v'la qui m'est retombé dans l'oreille cet après midi... Aïe aïe aïe, j'ai encore du mal à m'en remettre. Toujours aussi énorme et volumineux, voilà le genre de pièce qu'on ne domine jamais vraiment. Impossible d'adopter une vision d'ensemble, à chaque nouvelle écoute on replonge dans l'inconnu.
Les 5 dernières minutes semblent venir tout droit d'un univers parallèle. A chaque fois je me retrouve sur une autre planète... - Note donnée au disque :
- juj › Envoyez un message privé àjuj
- ç'a l'air tout bon, faut que je checke avant de voir si je dis merci le Streum ET le Toub
- saïmone › Envoyez un message privé àsaïmone
- Entendu sur la radio proggy: juste merci. ça poutre méchamment, ça fait très très mal. Très cinématographique, contemporain, lâché, furieux, ouch j'en siffle encore