Nephtys › ... yet the choirs of vendetta

Nephtys est un sous produit Cradlelien période "Cruelty...". Le principe d'une ambiance nocturne, plantée de claviers symphoniques, alternant les accélérations metal extrême bourrines et les passage plus atmosphériques est ici suivi au pied de la lettre... les mélodies, harmonies, ambiances de synthés et diversité rythmique de ce "...yet the choirs of vendetta" empruntant largement à l'univers planté en son temps par les britanniques. Un son de batterie comparable, le reste plus faiblard, Nephtys se distingue par ses vocaux, variés, et plus ou moins réussis. Une inclinaison prononcée pour une voix saturée et toute sèche évoquant Finnugor, des plongées gutturales, des tentatives de choeurs épiques... dans la faible qualité générale du son, ces vocaux peu assurés et relevant de la tentative nous confortent malheureusement dans un sentiment de bof bof bof... et c'est un peu dommage. Car il est incontestable que Nephtys livre d'assez bonnes compos, bien écrites, inspirées, bien arrangées, et dont les mélodies et plongées d'atmosphères font mouche. Des guitares aux leads largement mélodiques, un clavier plutôt efficace et qui sait offrir autant de nappes prenantes que d'arrangements minutieux, une touche d'électronique bien gérée, une batterie au niveau de la variété requise et une bonne dose de ralentissements d'arpèges ou d'harmonies sombres, Nephtys ne paye pas que son manque de personnalité, il paye aussi un son qui ne rend pas justice aux ambiances pourtant bien tissées par le groupe. En bref : un prod' et un chanteur!!! Car si le groupe se montre donc finalement plutôt intéressant, cette première auto-production, elle, l'est malheureusement moins.