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John Zorn › Cobra

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Kronh      samedi 21 novembre 2015 - 23:20
dju21      mardi 3 août 2004 - 18:39
érèbe      mercredi 9 juin 2004 - 12:41
taliesin      lundi 29 mars 2004 - 07:39
blub      mardi 24 mai 2016 - 23:27
Nicko      dimanche 11 avril 2021 - 15:32
heirophant      mercredi 23 novembre 2005 - 00:34
Saïmone      samedi 27 mars 2004 - 17:39
Chris      samedi 27 mars 2004 - 17:03

cd1 + cd2 • 20 titres • 119:13 min

  • STUDIO
  • 1Opening
  • 2Allegro
  • 3Largo
  • 4Moderato
  • 5Fantasia
  • 6Presto
  • 7Adagio Maestoso
  • 8Violento
  • 9AllegroScorrevole
  • 10Capriccio con gusto
  • 11False start/Gioscoso
  • 12Scherzo
  • 13Maestroso Meccanico
  • 14Variations/Furioso
  • 15Epilogue
  • LIVE
  • 16Prologue/Maestoso
  • 17Capriccio
  • 18Prestissimo
  • 19Lento/Mysterioso
  • 20Allegro

informations

STUDIO : Recorded may 9, 1986 at Radio city Studios, New York. LIVE : Recorded live at Rensselaer Polytechnic Institute october 21, 1985 by Aaron Heller, Karl Francis and David L.L. Laskin.

Il s'agit de la réédition 2002.

line up

Anthony Coleman (piano, Harpichord celeste, Yamaha organ, pipe organ), Carol Emanuel (harpe), Bill Frisell (guitare, guitare électrique), Wayne Horvitz (piano, Hammond organ, celeste DX7), Bob James (tapes), Guy Klucevsek (accordéon), Arto Lindsay (guitare électrique, voix), Christian Marclay (platines), Zeena Parkins (harpe), Bobby Previte (pecussions, boîte à rythmes), Elliott Sharp (guitare doubleneck / basse, guitar soprano, voix), Jim Staley (trombone), David Weinstein (clavier mirage, sampling, celeste), John Zorn (prompteur), J.A.Daene (trombone synthétiser, électroniques).

chronique

En tant que chroniqueur, parler des Cobra de Zorn relève du suicide. L'œuvre relève tellement de l'abstrait qu'on ne peut même pas parler de musique. D'ailleurs, il convient de lire le long texte ornant les différentes faces du digipack pour mieux cerner l'objet d'un pareil travail. En effet, Zorn, inspiré par les travaux de Cage sur l'improvisation, s'est mis dans l'idée de révolutionner la théorie de l'approche musicale en proposant des improvisations, basées non seulement sur des règles de jeu strictes (harmonie, vitesse, temps de jeu, etc…), mais aussi sur l'interaction des conditions sociales des musiciens dans le but de former une entité abstraite illustrant les comportements intuitifs spirituels et intellectuels de ces mêmes musiciens (ouf !). Les règles sont énoncés via des prompteurs, des flash, des gestes de mains,etc… Bref, une belle œuvre purement contemporaine qui sera, à coup sur, un bon carburant pour alimenter le débat "art contemporain / art classique", sur l'utilité de l'un, les sentiments exprimés, le but, etc… Et moi, comme un con, je me lance dans une chronique de ce genre de "truc" ! Alors, qu'en est-il de la musique ? On pourrait qualifier ce Cobra (live et studio confondus, de toute façon je n'arrive pas à les différencier) de "maelström capharnaümique orgiaque de note" jouée plus ou moins intensément, rapidement, parfois ensemble, d'autres seules, où moment d'accalmies se succèdent à d'autres totalement cacophonique. Le nombre d'instrument est proprement ahurissant, ceux qui n'ont jamais écouté ce genre de machin risquent vraiment d'être surpris tellement on s'écarte de la conception "normale" et "touchante" de la musique. Ne cherchez pas une accroche, ni une mélodie, ni un rythme, encore moins un sentiment. Cobra parle à la tête, et encore, notre aire de Wernick risque d'être mise à mal tant ce langage musical nous parait incompréhensible. Néanmoins, au détour d'un bordel, on pourrait presque apercevoir une lueur de fun dans les impros, comme ce morceau "Fantasia" (ou même "Violento") où l'ami Sharp y va de ses contorsions vocales poilantes… C'est sûr, les mecs ont du s'éclater à faire ce Cobra, mais quand on est pas de la partie, c'est tout de suite plus chiant… Une œuvre pour les fans du conservatoire, ou à mettre dans une soirée, où, complètement bourré, vous essaierez de faire croire à vos amis que vous connaissez tout le disque en gesticulant dans tout les sens avant de vomir sur la donzelle tant convoitée (et au passage vous passerez pour le psychopathe de service).

note       Publiée le vendredi 26 mars 2004

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    DesignToKill Envoyez un message privé àDesignToKill

    ça aurait été plus judicieux de filmer l'enregistrement...puis de fourguer en DVD

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Ah oui, je vois mieux ce que tu voulais dire du coup, je pense ! D'ailleurs oui, en effet, c'est vrai que tel ou tel "concept" peut aussi "sentir" son époque... Et parfois vieillir plus ou moins bien celle-ci passée, sans doute. (Surtout quand l'œuvre ainsi créée ou à créer repose lourdement sur une technologie particulière - ça date souvent impitoyablement, ça - d'ailleurs ; ce qui ne semble pas être le cas de cette pièce-là, par contre).

    Pour le "Vol.2", je trouve que c'est assez peu clair, s'il s'agit d'un "deuxième chapitre de Cobra classé dans les 'game pieces'" (donc une autre pièce basée sur des variations ou enrichissement (etc) des mêmes principes, par exemple) ou un 'game pieces vol.2 : 'Cobra'" (soit une autre interprétation de la même pièce, une autre "partie" suivant les même règles, le même jeu avec d'autres "joueurs"). Je pencherais plutôt pour la deuxième, à regarder la tranche et le devant du disque. Je me dis que ça fait longtemps que j'ai pas re-testé celui-là d'ailleurs (l'autre, donc, la version avec Susie et Jennifer, entre autres, et Derek à la place d'Arto... J'ai voulu réécouter Xu-Feng, tout à l'heure, ça m'a fait moins d'effet qu'à l'époque - peut-être que c'était seulement pas le moment, peut-être que mon goût a un peu changé depuis ce temps, je retenterai. Et donc, voir ce qu'il en sera pour ce serpent-ci).

    Kronh Envoyez un message privé àKronh

    Oui c'est juste qu'avec toute cette profusion de zorneries j'ai en effet confondu avec le Cobra vol2, merci Dioneo (si Zorn est probablement un excellent musicien ça ne veut pas dire qu'il peut faire un bon album en 3 jours, ce qui explique la qualité médiocre de sa disco dans l'ensemble...) et je suis bien d'accord avec toi mais en fait je voulais dire que si on considère la créativité des musiciens a l'origine a partir d'UN certain point de vue historique, le fait de jouer Cobra en 1986 dans l'époque ou le concept a été inventé, le disque prend une certaine importance et pas seulement concepctuellement. Cela dit, là,en effet: œuvre ouverte, pas de partition, que des règles "du jeu" donc un nouveau Cobra avec les mêmes musiciens ou d'autres serait toujours totalement autre chose. Le premier Cobra n'est qu'un premier Cobra... Le Cobra en tant qu'ensemble de règle du jeu bien que venant de 1986 n'appartient a aucune époque et se construit différemment selon la culture et le talent des musiciens et c'est sa manière d'être toujours actuel.

    Note donnée au disque :       
    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    remarques Il s'agit de la réédition 2002.

    Note donnée au disque :       
    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Hum... C'est peut-être pas si automatique que ça, si ? Enfin... Posé ça - mais ce n'est peut-être pas ce que tu dis ?! - ça fait un peu "nouvelle version = AUTOMATIQUEMENT moins bien et moins sincère"... J'avoue que je vois pas pourquoi - surtout pour une pièce dont la forme n'est pas fixée, vu qu'elle se définit par un ensemble de "règles du jeu" et pas par une partition immuable. Perso je n'ai que la version sortie dans la série "Game Pieces" sur Tzadik en 2002 - je ne sais pas si c'est de celle-ci que tu parlais - et... Ce sont d'autres musiciens que ceux présents ici, qui jouent dessus (celle-ci, je veux dire). Donc ça n'attire pas trop ce genre de comparaison, au final. Ce serait plus une autre vision de la pièce - comme il peut arriver avec d'autres "œuvres ouvertes" depuis un moment déjà, en musique (John Cage et ses pièces pour radio, l'Acustica de kagel... J'en oublie des masses entre les deux et sans aucun doute avant et après). C'est appelé à changer, CONÇU POUR différer selon les interprètes, il me semble ! Donc je ne crois pas que la réinterprétation soit forcément une "perte" ou un "compromis". (Mais j'ai pas non plus le vinyle, faut bien avouer. J'aimerais bien, oui, pouvoir comparer).