Sirenia › An elixir for existence

Sirenia avait vraiment frappé fort avec "At sixes and sevens" qui évitait avec brio tous les pièges et fautes de goût, et bien sûr, cet album était très attendu. Et je suis bien obligé d'admettre que c'est une semi déception. Pas grand-chose de nouveau au programme, il s'agit d'une simple suite à la "Rocky", pas mauvaise certes, mais sans la moindre prise de risque. La seule différence réside dans une utilisation un peu plus importante de l'électro, et encore cela reste minime. Donc on retrouve les mélodies de piano, chœurs grandiloquents, riffs acérés, les voix multiples… La production assurée par Terje Refsnes ne risque pas non plus de surprendre, ce dernier s'occupant d'environ tous les groupes de metal gothique atmosphérique et appliquant à peu de choses près la même recette à chacun. La nouvelle chanteuse semble être un peu moins douée que Fabienne Gondamin, mais tout autant jolie, et elle chante finalement très peu, voir trop peu. À la batterie, c'est Jonathan Perez jouant également dans "Trail of tears" qui se charge de donner le rythme, sans grands éclats, mais de façon appropriée. Une chanson se détache toute fois de l'album, à savoir Save me from myself, plus calme et enchanteresse, qui reste la seule véritable surprise de ce disque. Les compositions sont toute fois très bonne, et les fans du genre devrait y trouver leur compte, les autres peuvent passer leur chemin, ou peut-être l'écouter si l'occasion se présente. Pour résumer, Sirenia a le "tort" de jouer dans un style où il est difficile d'échapper à la comparaison avec d'autres groupes, et cet album en souffre de façon indéniable.