Of The Wand And The Moon › Emptiness Emptiness Emptiness

Membre du groupe Metal-doom Saturnus, Kim Larsen se lance dans l'aventure OTWATM à la fin des années 90, inspiré par les travaux de Death In June. Le premier album 'Nighttime, nightrhymes' s'avère bien fait mais un peu plat et surtout trop copié sur le style de Douglas Pearce magnifié sur 'But, what ends when the symbols shatter ?...' ou 'Rose clouds of holocaust'. Si ces influences sont toujours de rigueur, il faut avouer qu'avec 'Emptiness...' le danois affiche une qualité d'écriture plutôt surprenante en matière de mélodies folk et d'ambiances froides. Accords de guitares entêtant et superbes ('Lost in emptiness', 'Gal Anda' ou 'My devotion...', profession de foi au texte simple mais magnifique). Entouré de musiciens aux registres variés (cordes, percus etc.), Kim Larsen nous offre des moments d'introspection et d'intimité touchants (le très poétique 'In a robe of fire' ou le déprimant 'Silver rain' pfiouuu...). Alors bien sûr, le style n'est pas nouveau, les erzats de Current 93 ou DIJ sont nombreux il est vrai, mais cet album sonne comme un manifeste sincère où l'émotion est de mise, non feinte et directe. Quelques plages ambient, froides et inquiétantes se faufilent ('Reciful', 'Algir Naudir Wunjo', Can I erase the demon ?'), comme pour justifier le besoin de s'évader en soi au moyen des accords folk cités. Un excellent album à posséder, le meilleur de OTWATM à mon humble avis, de par sa simplicité et sa capacité à toucher au coeur sans détours...