Vous êtes ici › Les groupes / artistes › G › Lisa Gerrard › The mirror pool
Lisa Gerrard › The mirror pool
informations
Enregistré au home studio de Lisa Gerrard, Gippsland Australie, mixé par Guy Charbonneau. Orchestre enregistré au studio Eaton, Melbourne Australie, par Robin Gray. Bois, "Werd", "Celon" et "Venteles" enregistrés aux studios ABC, Melbourne Australie, par Garry Havrillay.
line up
Lisa Gerrard (toutes voix et instruments sauf : Dimitry Kyryakou (Bouzouki sur swans, laurelei et glorafin); Pieter Bourke (Derabukkas, hand clap sur swans, tablas et camel drum sur Glorafin); John Bonnar (clavier sur Laurelei, Largo); Victorian Philharmonic orchestra (violina, la-bas, persian love song, sanvean, glorafin)
chronique
Celui-ci est sombre. Pour son premier album, Madame Lisa Gerrard travaille dans les accords dramatiques, intenses, les thèmes pesants et funéraires ou l'ethno-magie noire... nous sommes en 1994 et les morts dansent encore. Comme une synthèse mature de ces années qui s'achèveront bientôt dans l'expérience nouvelle de "Spiritchaser", "The mirror pool" est donc le lieu où la diva nous livre avec inspiration et maîtrise le fruit de quinze années de quête au sein de Dead Can Dance. Par ce très bel album au titre sans équivoque, Lisa Gerrard démontre l'importance de sa plume dans l'écriture d'un mythe... une voix miraculeuse, mais aussi une très grande musicienne, à l'investissement mystique intense, à l'inspiration puissante et à la culture remarquable. Parsemé de pièces ethno-spirituelles dont la magnifique "Ajhon", "The mirror pool" montre l'étendue surhumaine du registre vocale de la Dame, de la gravité monacale et terrifiante aux aigus orientaux les plus douloureux, tout comme il fait étalage des ouvertures musicales multiples de la musicienne: gothique profond, éthno-heavenly cultivée et intelligente, néo-classissisme équilibré; Lisa Gerrard a fini par développer une palette impressionnante... mais on le savait déjà. Habillé avec subtilité d'arrangements authentiques et soignés, violons, hautbois, percussions, instruments traditionnels, l'album distille une acoustique subtile et douce, à l'intérieur de laquelle la marche sévère de la sérieuse Lisa se voit ainsi adoucie des lueurs languissantes de la mélancolie. Tout au long des seize moments qui constituent l'album, Lisa Gerrard façonne sa voix à la recherche de l'ombre, du sérieux et de l'austérité, avant de trouver dans l'ouverture et la lumière l'élévation et l'accomplissement. Un peu inégal sur sa (grande!!) longueur, le néo-classique "largo" de Handel relevant presque du mauvais goût, et ne révélant rien de nouveau sur la dame, "The mirror pool" recèle de nombreuses merveilles mais n'est à la lumière de la suite qu'une assurance prise par Lisa Gerrard, à quelques mois de l'échéance, qu'elle est prête à la solitude. On pourrait penser que oui et se réjouir de la voir ainsi continuer sur ces chemins, mais la dame ne veut pas, et tirera la leçon avec une acuité et une objectivité remarquable: elle ne peut être seule qu'au royaume du duo... il faut une tierce personne.
dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "The mirror pool" en ce moment.
notes
Note moyenne 21 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "The mirror pool".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "The mirror pool".
- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Elle a jamais fait mieux, c'est vraiment un grand disque, il est pas parfait mais il y'a trop de sommet sur ce disque pour mettre moins de 6 boules !
- Note donnée au disque :
- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
Mouais... Partir de DCD pour faire un truc similaire et en moins bien (aie aie aie, ce Sanvean sirupeux et bien calibré pour faire pleurer la ménagère de moins de 50 ans...), faudra qu'elle explique un jour.
- Note donnée au disque :
- Chris › Envoyez un message privé àChris
Un grand disque ! Je ne m'en lasse pas...
- Note donnée au disque :
- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Comment douter du génie de cet album quand t'écoute un morceau comme "Swans" par exemple !
- Note donnée au disque :
- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Et c'est ce qui me fait penser que c'est ce manque d'équilibre qui fait sonner le dernier DCD davantage comme un album de Brendan Perry qu'un réelle travail entre Lisa et Brendan... C'est d'ailleurs ce qui donne cette impression que Lisa est en retrait sur cet album...
- Note donnée au disque :