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Graham Collier › Darius

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SEN      dimanche 21 mai 2023 - 14:20
Progmonster      jeudi 11 mars 2004 - 16:10

2 titres - 49:35 min

  • 1/ Darius (44:03)
  • 2/ A New Dawn (5:32)

informations

Cranfield Institute of Technology, Bedfordshire, Angleterre, 13 mars 1974

line up

Harry Beckett (trompette), Geoff Castle (piano électrique), Graham Collier (contrebasse), Ed Speight (guitare), Derek Wadsworth (trombone), John Webb (batterie)

chronique

  • jazz électrique

"Darius" est un album en public et semble réaliser ce que Collier, timidement, n'avait pas osé accomplir sur "Portraits". A savoir une version insulaire des expériences électriques de Miles Davis. "In A Silent Way" n'est pas loin (dans la forme, pas nécessairement dans le fond), et il suffit parfois d'un élément, un seul, pour que l'architecture sonore de l'ensemble se pare de nouvelles couleurs. C'est le cas ici grâce à l'apport de Geoff Castle et son piano électrique. Du coup, du haut de ces quarante cinq minutes, la suite "Darius", écrite au millimètre près pour laisser un nombre conséquent d'espaces aux improvisateurs embarqués dans l'aventure, possède les qualités élastiques et esthétiques requises qui font encore aujourd'hui tout le charme de disques tels que "We'll Talk About It Later" de Nucleus, "Morning Glory" de John Surman ou encore le quatrième Soft Machine. Mais "Darius" n'est pas un ersatz des pérégrinations jazzistiques américaines. Cela reste un produit purement british ; c'est à dire à la fois terriblement distingué, plus intériorisé qu'extraverti, plus réfléchi en somme, mais aussi plus tributaire du swing que du groove, un groove qui, alors, dicte sa loi sur les musiques noires américaines outre Atlantique, et en débord. Il se dégage de cet enregistrement peu commun une sensation de vertige, un doux étourdissement qui engourdi et notre tête et nos jambes pour se laisser bercer par les effluves sonores distillées avec science par Collier et ses complices d'un soir. De ses longues variations s'extraient, étincelantes, les interventions décisives d'un toujours précieux Harry Beckett, de l'étonnant Ed Speight à la guitare, très Chris Spedding pour le coup, mais aussi celles, assez fantastiques, du tromboniste Derek Wadsworth. Quoique fort plaisant, "Darius", comme bon nombre de titres issus de la discographie de Graham Collier, ne séduira que ceux qui ont déjà les oreilles formées à la grammaire du jazz.

note       Publiée le jeudi 11 mars 2004

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