Apoptygma Berzerk › Soli Deo Gloria

Voici le premier album d'une formation norvégienne au nom bizarre qui, avant de devenir une star mondiale de la synthie pop, a débuté avec une dark wave électronique plutôt bien ficelée qui savait combiner mélancolie, énergie dark electro avec des pointes plus agressives directement héritées de l'EBM. Ce 'Soli Deo Gloria' est de ce point de vue assez panaché, on y trouve des morceaux tristes ('Like blood from the beloved I'), pas mal d'autres dans une veine assez dark wave dansante qui évoque volontiers Front 242 en plus gothique ('Stitch', 'Backdraft'), parfois plus influencée new wave ('Arp') ou carrément plus méchante ('Ashes to ashes', 'Skyscraping' qui pourrait faire penser à du Skinny Puppy soft). Les mélodies sont généralement immédiates et assez efficaces, suffisamment pour qu'on ne s'en lasse pas après trois écoutes (même si la technique de composition tourne un peu en rond) et quelques samples bien assenés ('The sentinel', 'Burning heretics') contribuent à conférer une touche atmosphérique sombre aux sonorités électroniques. D'ailleurs, Apoptygma Berzerk s'est très vite taillé une réputation sur les dancefloors avec des hits comme 'Bitch' ou 'Burning heretics' (proposé en deux versions sur l'édition remasterisée). Des débuts tout à fait honnêtes donc que l'on en vient d'ailleurs à regretter lorsque, comme moi, on n'apprécie pas la synthie pop technoïde.