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Lina Baby Doll (musique)
Paru à l'origine sur Sound Source en 1991 puis réédité en cd en 1993 chez Staalplaaat
Tous ceux qui ont vu Deutsch Nepal en concert peuvent en témoigner, c'est insupportable. Voir Lina Baby Doll (l'un des premiers bras droits de Roger Karmanik lors de la création de Cold Meat Industry) bourré chanter des âneries sur une musique sortie de nulle part, très peu pour moi. Sur disque par contre, notre ivrogne n'est point manchot et Deutsch Nepal est pour moi l'un des projets les plus intéressants de la scène indus ambient minimaliste contemporaine. Ce premier disque en est actuellement à sa troisième réédition et vu son contenu musical, ce me semble pleinement justifié. Lina Baby Doll travaille souvent selon le principe des montées progressives et des superpositions de couches sonores. Notre homme aime également prendre son temps et laisser tourner ses boucles d'où un effet presque hypnotique. 'Deflagration of hell' est également l'opus où les percussions sont le plus présentes. Le morceau éponyme est de loin mon préféré, un rythme rituel qui démarre et s'installe tandis qu'imperceptiblement une montée de nappes basses s'effectue, quasiment à la barbe de l'auditeur, jusqu'à l'explosion finale. 'Excursioner angel' livre ses secrets plus rapidement et le rythme de base offre peu de variations (ce qui ne l'empêche nullement d'être bon). 'Hierophants of light' est à ce niveau plus intéressant dans sa construction. Une phrase samplée en boucle avec des poussées de basse en arrière-fond avec que ne démarre un rythme plus rapide, presque tribal, entrecoupée de nappes inquiétantes qui s'élèvent et retombent comme des vagues. 'Energy-not orgasm' poursuit dans une voie particulièrement malsaine par des atmosphères dark ambient, toujours plus oppressantes. 'Glimpses of war' renoue avec le côté rituel percussif (avec une basse plus marquée) entrecoupé de bruits robotiques à la R2D2 qui peuvent surprendre quelque peu. Si le morceau reste efficace, il demeure pour moi le plus faible du disque et s'avère plus convaincant dans sa seconde partie, plus sombre, agressive et percussive. Le dernier titre laisse de côté les percussions pour développer des climats plus dark ambient qui achèvent de manière plus tranquille cet oppressant et jouissif périple.
note Publiée le mardi 2 mars 2004
Note moyenne 7 votes
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Ouais il est bien bonnard ce 1er album, il m'a bien perché, avec de bonne montées et... à savourer en montée de trip de préférence. Retour non garanti !