Nosferatu › Rise

Il est évident que lorsque l'on choisit de s'appeler Nösferatü, on court le risque de s'exposer aux sourires narquois. D'accord, les membres sont de réels passionnés, tous adhérents de cercles littéraires et autres clubs vampiriques tout ce qu'il y a de plus sérieux, mais avec un nom pareil, il s'agit tout de même d'assurer musicalement. Hélas, dans le cas de Nösferatü, c'est une tempête dans un verre d'eau puisque, fidèle au cheminement de près de la moitié des formations gothiques britanniques, le trio s'avère n'être qu'un héritier des Sisters of Mercy de plus: boîte à rythmes sèche, chant caverneux (un brin forcé parfois), montées de guitares, avec une touche de programmation pour les atmosphères. Rien de bien original donc et une production de par trop dépouillée face au défi d'un tel nom. Faut-il donc être complètement négatif ? Non, pas forcément, car si Nösferatü n'apporte que peu d'eau au moulin goth, ce premier opus contient néanmoins quelques morceaux bien ficelés mélodiquement (même si les constructions en riffs tournent vite en rond) tels que 'Lucy is red, 'Dark angel', 'Rise' ou 'Vampyres cry'. Pas de quoi éveiller le Comte mais un album à écouter pour le plaisir, sans trop se prendre la tête. Pour ceux qui doutent, regardez-vous plutôt le 'Nosferatu' de Murnau en DVD.