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Faith No More › The Real Thing

cd • 11 titres

  • 1From out of nowhere
  • 2Epic
  • 3Falling to pieces
  • 4Surprise ! You're dead !
  • 5Zombies eaters
  • 6The real thing
  • 7Underwater love
  • 8The morning after
  • 9Woodpecker from Mars
  • 10War pigs [reprise de Black Sabbath]
  • 11Edge of the world

informations

Studio D, Sausalito, Californie, décembre 1988

Le track n°10 est une reprise de Black Sabbath.

line up

Mike Bordin (batterie), Roddy Bottum (claviers), Billy Gould (basse), Jim Martin (guitare), Mike Patton (chant)

chronique

  • alternatif

C'est bien simple : à part trois ou quatre morceaux, cet album ne contient que des hits. Faith no more prend son envol et nous offre un excellent disque avec toute une flopée de titres comme "From out of nowhere", "Epic", "The real thing" ou encore "Woodpecker from Mars" qui sont devenus des classiques au fil des années. Bien sûr le style est toujours le même que sur les albums précédents, mais là, on sent que le groupe a fait un réel effort de composition et il s'offre même pour l'occasion un pur moment de délire avec le titre "Surprise! you're dead!" On trouve également une reprise très fidèle du célèbre "War pigs" de Black sabbath que Faith no more adore jouer sur scène. Au niveau des vocaux, Patton n'est pas encore au maximum de ses possibilités et avec le temps, on constate que sa prestation est bien en deçà de ce qu'il nous offrira sur les albums suivants. Au final, "The real thing" est un bon album mais la suite sera meilleure encore.

note       Publiée le samedi 29 juillet 2000

chronique

Votre non-serviteur s'est élevé comme un grand garçon à coups d'Angel Dust, et il a découvert King for a day avant The Real Thing. Qu'il a découvert trop tôt ou trop tard, croyant un premier temps à une version joviale et sportswear d'Angel Dust comme le baltringue qu'il était alors. Mais The Real Thing est bel et bien la première pure usine à tubes de cette trilogie fatale signée FNM. Aucun titre en trop. Parfaitement rond et rebondissant, comme un babybel dévalant en ascension les marches de cet escalier vers l'orgasme. Musique pour sportifs fumeurs invétérés, si vous préférez, fusion top peanuts butterfly waouw (?!) Roddy Bottum indispensable (les synthés cold-wave, ça aussi ça faisait une sacrée différence). Jim Martin pas mieux, d'ailleurs j'ai mis deux paires de binocles sur mon bec pour écrire cette chro au son du disque, et je m'en sens pousser une troisième dès la course-poursuite ultra-fresh d'intro... Venant de nulle part, voici voilou Faith No More avec Patton dans sa jeunesse supra-fraîcheur canardesque/pilote de canadair en extase qui nous arrose de funk splashs, certes moins éthylique que le chanteur d'avant (ce rappeur pouilleux dont ne pas se souvenir du nom est un hommage et non une insulte) mais qui surgit à la tête de THE groupe de fusion qui tabasse. Oui, les Red Hot sonnent carrément flokchloriques à côté, Fishbone un peu pareil : Faith No More c'est aussi des beats capables d'être plus carrés que du DMC (épique ! et ce final piano raaah...) Mais c'est surtout de la fusion du matin triomphant avec redescentes canailles embusquées où il faut quelque chose de vraiment bien... Des gens ont rentabilisé leur barre de traction grâce à ce disque. D'autres ont même survécu grâce à lui. Et Patton jeune a déjà pas mal d'un Kiedis sans être Kiedis, vu que lui il a de la vraie ballade qui colle au cortex en réservoir. Différence est métallique autant que new wave. Parlons aussi de cette pochette tiens : je me suis toujours demandé ce que c'était... Le feu au lait de Mother's Milk ? En fait je n'ai jamais voulu savoir, le lait pyromane sur ce fond apocalyptico-craquelé étant sans doute l'artwork le plus délicieusement old school de ces années. Succincte chronique de notre patron pour cet album fusion vivace et fougueux, et scandaleuse non pas pour son minimalisme - après tout c'est devenue rare en ces pages donc frais - mais bien parce qu'elle ose ne pas parler de "Zombie Eaters", a.k.a LE morceau de Faith No More 80's, et peut-être LE morceau singer/songwriter de Patton plus qu'aucune ballade de Mister B., car réussir une chanson de bébé du point de vue d'un bébé sans être ridicule et être à ce point magnétique... N'est-ce pas magnifique ? Aucun second degré cryptique ici : l'émotion est brute, primale, Patton-couffin revit l'origine de sa conscience, à moins qu'il ne parle pas à sa maman... Encore plus magique ! Mais le titre qui me marque le plus avec le temps, peut-être plus encore que la merveille "Zombie Eaters", c'est "The Morning After" : ce titre, qu'on peut froidement prendre comme le remake émotionnel du tube "We care a lot", SCELLE la note maximale, alors réécoutez-le et contre-argumentez, réécoutez-moi ça un matin de lendemain d'orgie, avec Patton qui traduit en mots vos sensations engourdies, le synthé comme menthe soignant le mal au crâne et la promesse d'une journée étrange étrange... que c'est-il passé la veille ? Patton suggère les terreurs indicibles du junkie... Maintenant dès que j'entends ce pumping beat sur nappe de claviers avec ce son que seul avait Faith No More, cette mélodie qui me renvoie à... merde, ma naissance ou presque, ben dès qu'il arrive je choppe à chaque fois le boîtier du skeud pour matter le verso, qui est le décor de cette chanson. Les autres ? Comme l'a dit Chris, tube sur tube, "Falling To Pieces" pour tenir pendant les coups durs, "Surprise ! You're Dead" parce que c'est plus cool que le nu-metal (ahahah les arguments), "Underwater Love" parce que comme dirait Uma après sa gorgée "hey...what did you expect ?", "Woodpecker From Mars" parce que la bizarrerie exotique qu'on leur connaîtra sur un fameux break d'Angel Dust est déjà là, avec du noise rock léthargique, et ce qu'ils ont d'alternatif et de gutsien (ce son de guitare bordel...), et "The Real Thing", parce que. Je pourrais être un peu casse-couilles avec la reprise de Black Sabbath, assez impersonnelle, Patton essayant même d'imiter Ozzy, mais pourquoi pinailler ? Elle est plus tonique que l'originale, et je péfère de toute façon le final "Edge of The World", qui rend tout bien considéré superflue leur future reprise de Lionel Richie. En fait ce skeud est... putain que ce skeud est beau. Beau comme un envol vers on ne sait où (je rematte le verso), beau comme une basket, l'appui du sprint vers le ciel de l'aube, l'odeur de la gomme fraîche au petit matin sur la piste vide, la cigarette promise... Il mérite autant de chroniques que l'album au héron, qui ne sera qu'un chouia au-dessus émotionnellement juste parce que l'adolescent que j'étais et qui a trippé - et trippe encore - dessus sans limites l'a décidé ainsi. Mais la note max est non négociable sur le plus fluide et orgasmique de tous les FNM sans contestation. "I know the feeliiing, it is the real thiiing, the esseeence of the truuuuuuuuuu(th)oooooowww..."

note       Publiée le samedi 30 mai 2015

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Note moyenne        62 votes

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

cépafo

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Leur meilleur et pi c tout ! 😜

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fallon Envoyez un message privé àfallon

Pas aussi abouti que leur pièce maitresse, sa majesté "Angel Dust", ce "The Real thing" reste néanmoins un sacré putain de bon album. Le chant de Patton est déjà hallucinant (même si très différent de celui d'Angel Dust) et les compositions valent leur pesant de cacahuètes. Ca fourmille d'inventivité, de fraicheur, "Epic", le magnifique "zombie eaters", le (très) salace "edge of the world"...du tout bon. Par contre, la production ne peut plus cacher l'âge de cet album mais ça lui donne un charme et une identité si particuliers que ce n'est pas si grave.....A posséder.

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Alvus Dei Envoyez un message privé àAlvus Dei

The real thing n'est pas inférieur à Angel Dust et à son successeur, pour moi : il les égale! Premièrement, son écoute me permet de dire qu'il a réussi le premier test, traverser le temps; ensuite, elle me dit qu'il est certes juvénile dans la forme, mais pas dans le fond ; ensuite, il précède ces deux albums, qui du coup ne donnent pas l'impression d'être sortis de nulle part, ce qui entache leur image de chef d'oeuvre, car on les attendait ;) pour finir, la voix de Patton est déjà irréprochable ici, car je ne connais personne qui atteint son efficacité dans le même registre: il y a mille fois pire! Ce disque est celui que j'écouterais le plus souvent, et quand à Big Jim, je le trouve vraiment a son avantage ici, ses riffs sont vraiment mis en valeur: je dirai donc qu'il s'agit de son heure de gloire ;p

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Potters field Envoyez un message privé àPotters field

pour le coup, je suis pas d'accord avec la dernière phrase de la chro. un des meilleurs albums du monde.