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Philip Glass (1937) › Concerto pour saxophone quartet et orchestre

  • 1998 • Nonesuch 7559-79496-2 • 1 CD

8 titres - 69:25 min

  • 1-3/ Symphony n°2
  • 4/ Interlude from Orphée
  • Concerto pour saxophone quartet et orchestre (1995)
  • 5/ Mouvement I 6.27
  • 6/ Mouvement II 4.56
  • 7/ Mouvement III 8.21
  • 8/ Mouvement IV 3.49

informations

Enregistré en octobre 1996 au Liederkranzhalle, Stuttgart. Ingénieur Martin Czembor. Producteur exécutif : Kurt Munkacsi

La symphonie n°2 qui ouvre ce disque est chroniquée en lieu et place.

line up

Dennis Russell Davies (direction), Raschèr saxophone quartet ; Stuttgart Chamber Orchestra

chronique

  • musique concertante-contemporain

Construit et sectorisé comme un exercice présentoir, quatre mouvements très distincts pour les quatre saxophones : soprano, ténor, alto et baryton, alternant strictement mouvements lents et rapides, tristesse et étrangeté, voici une très belle pièce signée par Philip Glass. Les deux mouvements impaires, lents et mélancoliques, présentent évidemment ce fameux balancier incessant en décor du soliste, les cordes qui vont et viennent comme un clignotement souple, comme des oiseaux en vol, un mouvement perpétuel qui installe l’auditeur dans un confort d’écoute, dans un environnement rythmique, acoustique et harmonique, et sur la trame duquel la partition soliste, plus fantôme que virtuose, pose son chant de tristesse, des larmes lumineuses pour le sax soprano, des plaintes lentes et sourdes lorsque qu’il s’agit d’alto. Extrêmement dépouillés, ces mouvements I et III reposent sur leur douceur, leur développé tranquille et la beauté limpide des thèmes de leur soliste. Minimaliste, sériel, l’instrument principal n’a dans le mouvement III pas d’instant de bravoure, de monologue brillant, il se pose lancinant sur les vagues de cordes, en se laissant bercer par leur mouvement profond comme barque sur l’océan. Beaucoup plus ouvragé et à la folie dense, les mouvements II et IV naviguent non loin du jazz, poussés à cette frontière par le traitement rythmique rapide et syncopé et les flirts harmoniques du saxophone soliste. Superposition de séries rythmiques et de thèmes mélodiques, du Philip Glass en somme, dans le dédale desquels rebondit le saxo comme une balle indocile. Encore sectorisé, à l’image des impaires, les mouvements II et IV se partagent deux méthodes : un mouvement plus virtuose à l’instrument saillant, un deuxième plus global où le sax fait le choix d’une fusion plus intense, devenant partition non plus pour saxophone, mais avec saxophone. Subtilement inspirée, puissamment illustrée, l’œuvre est inhabituelle dans ses sonorités mais répond strictement aux canons Philip Glass. A raconter comme ça, ça paraît froid et sec, alors qu’à l’arrivée, la magie des rencontres et des rythmes dissociés fabriquent une musique riche, facile et merveilleuse.

note       Publiée le jeudi 6 novembre 2003

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