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Move, Jeru, Budo, Godchild enregistrées le 21 janvier 1949 à New-York. Venus de Milo, Boplicity, Israel, Rouge, enregistrées le 22 avril 1949 à New-York. Moon Dreams, Deception, Rocker, Darn that dream enregistrées le 9 mars 1950 à New York.
Kenny Clarke (batterie sur 4,8,10,11), Miles Davis (trompette et direction), J.j. Johnson (Trombone sur 3,4,6,8,9,10,11,12), Lee Konitz (sax alto), Gerry Mulligan (saxophone baryton), Max Roach (batterie sur 1,2,3,5,6,7,9,12), Gunther Shuller (cor anglais sur 3,6,9,12), Kai Winding (Trombone sur 1,2,5,7), Junior Collins (Cor anglais sur 1,2,5,7), John Barber (tuba), Al Haig (piano sur 1,2,5,7), Joe Schulman (basse sur 1,2,5,7), Sandy Siegelstein (cor anglais sur 4,8,1,11), John Lewis (piano sur 4,8,10,11), Nelson Boyd (basse sur 4,8,10,11), Al McKibbon (basse sur 3,6,9,12), Kenny Hagood (chant sur Darn that dream)
Dans «Birth of the cool », il y a d’abord «Birth». Car cette musique avec laquelle flirte Miles Davis à l’aube des années cinquante est encore largement empreinte du Be-Bop de Parker, avec lequel il fit ses premières armes. Si le très beau «Moon dreams» ou l’atypique (pour du Miles) «Darn that dream» évoquent la nonchalance déprimée dont l’immense Chet Baker se fera le vrai maître, Miles Davis s’inspire ici surtout du travail d’un Gil Evans, orchestrateur de Jazz à la souplesse hors du commun, servant ainsi une musique finalement embryonnaire, quelque part entre le classicisme séduisant du swing et la modernité Be-bop. Il en résulte un jazz doux et rythmé, aux harmonies conventionnelles et qui augure du cool d’abord son aspect easy-listening. L’essence véritable de ce jazz ralenti, atmosphérique et dépressif qui se nommera le Cool et aura ses merveilles n’irrigue pas réellement, encore, ces douze pièces agréables, mais entre deux eaux. Le soliste Davis se promène sautillant sur le décor swing-bop d’un ensemble plutôt sage mais dont les rythmiques suaves font remuer de la nuque, et celui qui deviendra le plus grand minimaliste de l’histoire du jazz se cherche encore bien trop dans les pattes du grand Bird et l’école Gil Evans pour trouver, par lui-même, la route qui mène au Cool. Ce disque de jazz tranquille, fin et doux comme du beurre, n’est guère qu’un bon moment, servi par des légendes (Roach, Davis, Clarke, Barber, Johnson…) qui montrent plus de plaisir que d’engagement profond. «Birth of the cool» est loin du style vanté, plus proche du jazz de club, et loin de ce que Davis, une fois devenu Miles, saura faire de Evans… c’est certes très agréable, mais nous, on veut du Miles !
note Publiée le mardi 4 novembre 2003
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Avec le temps je commence à m'y faire à ce disque. Ni mauvais, ni génial, c'est un bon disque de cool-jazz aux influences très "Ellingtonnienne".