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Pearl Jam › No Code

cd • 13 titres • 49:30 min

  • 1Sometimes2:40
  • 2Hail, Hail3:41
  • 3Who You Are3:50
  • 4In My Tree3:59
  • 5Smile3:52
  • 6Off He Goes6:02
  • 7Habit3:35
  • 8Red Mosquito4:03
  • 9Lukin1:02
  • 10Present Tense5:46
  • 11Mankind3:28
  • 12I'm Open2:57
  • 13Around the Bend4:35

informations

Chicago, Atlanta et Studio Litho, Seattle, USA, 1995-1996

line up

Jeff Ament (basse, guitare), Stone Gossard (guitare, chant), Jack Irons (batterie), Mike McCready (guitare, piano), Eddie Vedder (guitare, harmonica, chant)

Musiciens additionnels : Brendan O'Brien (piano 5, 6, 13)

chronique

On va dire que je fais une fixation mais une chose est certaine : un album de rock, aussi bon, inventif, et inspiré soit-il, n'est rien s'il n'a pas le batteur ad hoc. Ce problème épineux, Pearl Jam ne va pas arrêter de le remettre sur le tapis tout au long de sa carrière. Cette fois, c'est à Jack Irons, ancien Red Hot Chili Peppers, que revient ce poste, un rôle qu'il avait déjà endossé sur l'expérimental "Hey Foxymophandlemama, That's Me" qui refermait le sombre "Vitalogy". Son jeu plus rond sied parfaitement au rock faussement carré de Pearl Jam. Un Pearl Jam qui, l'air de rien, explore de nouvelles pistes sur cet album. "No Code" est comme la valise que l'on dépose entre deux voyages, le temps d'évaluer le chemin parcouru jusqu'ici. Le groupe d'Eddie Vedder semble se montrer moins hargneux qu'autrefois, mais quand il l'est, il ne l'est pas à moitié ("Habit"). Comme si le groupe tentait d'approcher une paix intérieure qui se retrouve en filigrane de quasi tous les textes de cet album plus introspectif qu'il n'y paraît ("Hail, Hail", "Present Tense", "Mankind", "I'm Open"). Deux expériences en parallèle pourraient expliquer ce revirement ; avant toutes choses, la collaboration du groupe au complet à l'épisode "Mirrorball", signé en compagnie de Neil Young, et dont les répercussions demeureront pour longtemps indélébiles, comme l'illustrent les ballades folk rock que sont "Smile", "Off He Goes", "Red Mosquito" ou "Around The Bend". Il y a aussi la participation du chanteur à la bande son du film "Dead Man Walking" en compagnie de l'immense Nusrat Fateh Ali Khan, une expérience qui pourrait difficilement laisser qui que ce soit indifférent. Vedder a, consciemment ou inconsciemment, apporté un peu de cette spiritualité retrouvé à cet album qui, cela fera le bonheur des uns et le malheur des autres, prouve, une fois pour toutes, que Pearl Jam n'est plus là uniquement pour s'adresser à un groupe de jeunes adolescents révoltés.

note       Publiée le samedi 1 novembre 2003

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Note moyenne        19 votes

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Cera Envoyez un message privé àCera

Le charme opère encore pleinement sur celui-ci.

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nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

Un aboutissement : l'album, tout juste platinum, se vend largement moins que le précédent, ses chiffres de ventes étant quasiment anecdotiques comparés à leurs débuts en fanfare avec Ten. Enfin ! On va pas passer en revue l'ensemble des manœuvre d'auto-sabotage qui ont abouti à ce résultat pour ne retenir que la cerise sur le gateau : Who You Are en lead single. Le groupe, enfin libéré d'un statut qui lui pesait, va pouvoir poursuivre tranquillou une deuxième partie de carrière à la Springsteen et vendre dans son coin les "bootlegs officiels" des concerts aux fans restés fidèles. No Code est finalement le moment charnière de la carrière de Pearl Jam. Musicalement, c'est une proposition osée, franche et sincère qui mérite d'être saluée pour un groupe de cette stature. La sauce prend : No Code est très attachant et son statut à part dans la discographie du groupe le rend d'autant plus appréciable même si personnellement je trouve l'album suivant encore meilleur (dans un registre beaucoup plus familier).

Message édité le 17-02-2023 à 18:45 par nowyouknow

Note donnée au disque :       
Ramon Envoyez un message privé àRamon

Encore une réussite, le groupe excelle sur les titres atmosphériques plus lents, comme si l'électricité rageuse des débuts commençait à le lasser.

Note donnée au disque :       
enslaver_666 Envoyez un message privé àenslaver_666

Avec « No Code », c’est comme si Pearl Jam a passé un message sérieux à ses fans du genre « Que seul les vrais nous suivent ! ». Pas que l’album est si déstabilisant parce que ça reste somme toute du PJ mais on sent la volonté grandissante du groupe de devenir plus marginal, de s’éloigner de la scène commerciale. Le groupe n’a plus offert de gros canons radiophoniques à partir de ce moment, Vedder et ses opinions politiques et sociales très revendicatrices qui prennent plus de place, le titre de l’album, son emballage, etc. Le grunge se meurt tranquillement et PJ profite du fait qu’il n’a jamais musicalement adhéré à 100% au mouvement pour manipuler son style et se tirer d’affaire. « No Code » laisse fortement ressortir le folk, le blues et le hard rock des ’70 en Pearl Jam. Nous avons même droit à un peu de gospel (Who You Are). Ce sont de petites choses qui expliquent sans doute pourquoi plusieurs n’embarquent pas. PJ a toujours expérimenté un peu, mais jamais autant. Toutefois « Vitalogy » ne semble pas si loin sur « Hail Hail », « Habit » et « Lukin ». « Off He Goes » est pour moi la meilleure balade du groupe, après « Black » bien sûr. Peut-être difficile un peu à assimiler de part son côté moins instantané mais pour moi, « No Code » dépasse « Vitalogy ».

Note donnée au disque :       
daï Envoyez un message privé àdaï
un jour ou l'autre (ou jamais ???), le meilleur de pearl jam sera reconnu dans cet album, plus que dans ten. so wait and see