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The Manor, été 1974
Daevid Allen (chant, guitare), Mireille Bauer (percussions), Tim Blake (moog, synthétiseurs), Steve Hillage (guitare), Mike Howlett (basse), Didier Malherbe (saxophones, flûte), Pierre Moerlen (batterie, percussions), Gilli Smyth (chant, murmure spatial)
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
Dernier chapitre de la plus fascinante trilogie qui soit sur disque, "You" est mon album préféré de Gong. Et ce même si l'histoire du disque en lui-même porte une lourde symbolique. Comme on a pu le comprendre, Daevid Allen et Gilli Smyth se sentent de plus en plus à l'étroit sur cette planète "peace and love", devenu pour le coup un espèce de cirque excentrique pour musiciens aux talents indéniables, il est vrai, mais dont le seul moteur semble être celui de la course à la reconnaissance professionnelle et internationale. On avait déjà pu y goûter sur "Angel's Egg", mais "You", en ce sens, est un vrai festival pyrotechnique. Qu'il s'agisse de "Master Builder", le monumental "A Sprinkling of Clouds" ou "The Isle of Everywhere", l'attrait principal du disque devient les envolées monstrueuses et inspirées que se payent, de concert, Hillage, Howlett, Moerlen et Malherbe, faisant du collectif Gong un Mahavishnu Orchestra sous le joug d'une massive overdose d'ecstasy. Musicalement, "You" est de loin ce que Gong a accompli de plus abouti et de plus complexe (un moment à graver d'une pierre blanche parmi les pages les plus importantes de la musique progressive est ce passage d'anthologie juste avant de débouler sur le solo de guitare de Steve Hillage dans le déjà cité "A Sprinkling of Clouds"). Mais s'il n'y avait plus les quelques timides interventions de Daevid Allen ("A P.H.P.'s Advice" ou "Perfect Mystery"), on aurait bien du mal à admettre que c'est à ce groupe que l'on doit le décomplexé "Camembert Électrique". Même si les circonstances dans lesquelles cela se déroule sont loin d'être celles qui avaient été imaginées, Daevid Allen et son épouse, en mettant donc un point final à leur trilogie, prennent aussi la grave décision de quitter définitivement le navire. La voix nasillarde et mutine de Daevid, proche de Robert Wyatt, nous manquera. Ainsi que les râles de plaisirs de Gilli. Ce qui ne nous empêche pas de saluer ce magistral "You" qui oscille entre moments de légerté et moments de grandes intensité avec une rare élégance. Et il y a de quoi s'en vouloir à vie de ne pas l'avoir écouté.
note Publiée le samedi 1 novembre 2003
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Note moyenne : 36 votes
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Un disque sous champignons. Ce qui font rire et ceux qui font autre chose. Je dois dire que ceux qui font rire ne sont pas mes préférés. Heureusement, ce sont ceux à l'effet de courte durée.
Tiens, jamais noté jusqu'à present ! Adieu Daevid Allen !
L'enchaînement ou plutôt la transfiguration céleste Magick Mother Invocation / Master Builder confine à la pure béatitude stellaire.
Au casque, entre concentration et décentrement, le pavillon auriculaire s'offre une grandiose mise sur orbite.
Un monument ! Un des premiers vinyles que j'ai racheté ! Impensable de mettre moins de 6 boules à ce chef d'oeuvre !
Le Chef-d'oeuvre de Gong, indispensable...