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Gong › Magick brother

12 titres - 43:20 min

  • 1/ Mystic Sister (1:27)
  • 2/ Magick Brother (4:31)
  • 3/ Glad to Sad to Say (4:07)
  • 4/ Rational Anthem (3:41)
  • 5/ Chainstore Chant (0:41)
  • 6/ Pretty Miss Titty (4:02)
  • 7/ Hope You Feel Ok (4:24)
  • 8/ Ego (3:57)
  • 9/ Gongsong (4:09)
  • 10/ Princess Dreaming (2:55)
  • 11/ 5 & 20 Schoolgirls (4:26)
  • 12/ Cos You Got Green Hair (5:00)

informations

Studio E.T.A. et Studio Europa Sonor, Paris, France, septembre et octobre 1969

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Daevid Allen (guitare, basse, chant), Earl Freeman (contrebasse, piano), Burton Greene (piano, pianoharp), Rachid Houari (batterie, tabla), Didier Malherbe (flûte, saxophone soprano), Barre Phillips (contrebasse), Gilli Smyth (chant, murmure spatial), Dieter Gewiffler (contrebasse), Tasmin Smyth (voix)

chronique

  • psychédélique

On l'oublie trop souvent... Euh, non, je recommence ; on l'ignore, mais les premières traces vinyliques de Gong se sont faites par l'entremise du label Byg ! Celui-là même qui n'hésita pas à enregistrer à tour de bras pléthore d'artistes issus de la mouvance free jazz. Fondamentalement porté sur les musiques qui se veulent avant tout des passerelles vers d'autres univers, le trio Boruso, Young et Georgakarakos ignoraient peut-être encore tout de la perle rare à qui ils venaient d'ouvrir grand leurs portes, une des rares expérience hexagonale, avec Magma, farouchement originale, à la personnalité unique et décalée, à être parvenue à s'élever à la hauteur de leurs concurrents anglo-saxons qui dominaient alors le monde de la musique pop (nda : si seulement l'emploi de ce passé était justifié...). "Magick Brother" est l'essai le plus timide jamais signé par la planète Gong. Les fondements de la myhtologie Pothead Pixies est déjà là, dessins et mugissements orgasmiques à l'appui, mais le tout reste encore trop ancré dans un format chanson, certes clairement inspiré du coin fumette, que pour vraiment faire la différence. Pour l'instant, peu d'éléments distinguent ce Gong là des premiers pas psychédéliques d'un Floyd auquel on rajoutera ce côté déjanté et surréaliste qui faisait déjà merveille sur les premiers essais de Soft Machine, groupe dont, pour rappel, Daevid Allen faisait parti au départ, et qu'il ne pu rejoindre sur les terres protestantes d'Albion, pour d'absurdes raisons de passeport pas en règle... Ça ne s'invente pas ! Si pour des raisons évidentes de connexions facilitées par l'existence même du label, des artistes comme Barre Phillips, Earl Freeman ou Burton Greene viennent prêter main forte à Allen sur ce "Magick Brother", c'est plutôt sur des gens comme Gilli Smyth, sa compagne, ou Didier Malherbe (instruments à vents) qu'il pourra compter par la suite, pour asseoir, de manière définitive, le monde fantaisiste de la planète Gong.

note       Publiée le samedi 1 novembre 2003

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Note moyenne        4 votes

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Huit boules à You, moi je dis oui (et à Angel's Egg aussi, en fait, même si j'ai toujours un truc spécial avec l'autre...).

Sinon c'est sûr qu'il n'a pas la complexité à la fois délurée/libérée et super maîtrisée de la trilogie, ce Magick Brother, c'est vrai aussi qu'il est plus proche que toute la suite du Floyd Barrett ou même des débuts du Floyd sans Barrett - du Floyd encore psyché, quoi mais... Bah ça me dérange pas, vu qu'à part ça le groupe a déjà sa personnalité bien à lui, qui commence à pousser et fleurir, ce ton plein d'humour mais sans faire "de la musique pour rire" du tout, cette approche "anarchie flottante" qui ne fait pas du Cosmos un sujet lourdingue de dissert' existentielle mais un truc à saisir pour en goûter la saveur. C'est excentrique excentré sur son axe bien à soi, déjà. Je l'ai bien moins écouté que la suite mais juste là, me le repassant tranquille posé, je me demande un peu pourquoi je ne l'ai pas plus souvent accueilli chez moi, le Frangin Magickien !

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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Ouais mais, tu mets combien à Angel's Egg et You après ? 8 boules ?

22goingon23 Envoyez un message privé à22goingon23

3 bulles pour cette merveille, quelle hérésie lutinesque. On va se cotiser pour t'acheter des coton tiges Progmunster !

Les commentaires plus bas du gars ou de la garcette Aur sont justes et pertinents. L'influence de Barrett est très prégnante à la fois dans la voix et les accords de la gratte sous effets du Daev.

Note donnée au disque :       
aur Envoyez un message privé àaur
Rappelons au passage que Docteur Flûte, habitué du Chat qui pêche (un club de jazz parisien dans lequel les Soft, Gong, et Magma ont fréquenté des jazzmen américains) a étudié la flûte classique au Conservatoire et auprès de maîtres spirituels dans les Andes et joué du saxophone ténor et soprano avec d’autres musiciens jazz dès les années 50. Il utilise toutes les couleurs mélodiques et sonores qu’il a sur sa palette ! La flûte est d’ailleurs un instrument magique dans de nombreuses cultures et Didier Malherbe le Shamanimal est responsable de nombreuses incursions dans les musique ethniques et des envolées psychédéliques les plus délurées : durant toute la carrière d’un groupe présent sous une multitude d’incarnations, il représente la force musicale du Gong au coté de Daevid Allen. Il posera ses soli sur les nappes de guitare glissando, qui deviendront la marque de fabrique du groupe sur l’album Camembert Electric.
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Cet album est un des must du psychédélisme des 60’s au même titre que The Piper at The Gates of Dawn du Floyd, le Volume 1 de Soft Machine, les albums du Whole World de Kevin Ayers. La plupart de ces groupes sont devenus les pionniers du Rock progressif Psychédélique ou planant : le côté explosion sublime et freak va être canalisé dans des constructions plus élaborées : des plages d’improvisation délurée seront maintenues malgré une base écrite de plus en plus complexe. Malgré une qualité d’enregistrement d’époque, une bonne humeur et une innocence se dégage de ces enregistrements de l’ère hippie, à forte teneur acoustique. On peut entendre du piano, de la contrebasse, et du violoncelle qui s’affolent en de grinçantes mélopées Free Form rappelant Robert Wyatt et Keith Tippet. Toutefois, les compositions sont avant tout des arrangements ayant pour objet de dévergonder les chansons de Gilly ; laquelle guitare est celle du premier Soft Machine : fuzz et wah rendent le son plein et envahissant. Daevid déclare que son jeu de guitare glissando a été influencé par ce qu’il a pu observer de Syd Barret au 14 Hours technicolor dream. Même si l’album n’atteint pas les sommets d’intensité à venir, cette musique fout la patate !!!
Note donnée au disque :