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Studios Davout, Paris, France, 23 juin 1969
Lester Bowie (trompette, grosse caisse), Malachi Favors (contrebasse, banjo, sitar, percussions), Joseph Jarman (saxophones soprano et alto, clarinette, haut-bois, flûte, marimba, vibraphone, congas, clochettes, souffle, gongs), Roscoe Mitchell (saxophones soprano et alto, clarinette, flûte, cymbales, gongs, congas, clochettes, sirène, sifflets, steel drums)
Les albums "A Jackson in Your House" et "Message to Our Folks" ont été republiés en un seul disque par le label Charly en 2000.
Le plus paradoxal dans l'histoire de l'Art Ensemble, c'est que bien que déjà célèbre dans les cercles du jazz d'avant-garde, le groupe publiera son premier disque dans le cadre de la série Byg/Actuel, précédant de quelques mois seulement le mythique "People in Sorrow". L'Art Ensemble of Chicago, auquel ne s'est pas encore adjoint le batteur Don Moye, enregistre cependant intensivement ; on dénombre pas moins de six ou sept albums publiés pour cette seule année 1969 ! Beaucoup plus timide, contenu et mesuré que l'exploration viscérale qui fera le corpus de leur premier disque sur Odéon, on retrouve le groupe de Roscoe Mitchell dans une humeur bon enfant et plus légère que de coutume. On les découvre déjà en train de se repaître de la Préhistoire de leur courant musical de prédilection en faisant entrer en collision les ombres de Jelly Roll Morton, Louis Armstrong, Duke Ellington et Scott Joplin sur la plage titre. Parodique ? Je ne crois pas. Mais le doute subsiste. L'intention est la même sur le plus raisonnable "The Waltz". Pour les trois autres titres de l'album, ce sont les facettes qui ont fait la réputation de l'Art Ensemble qui sont mises à contribution : le free jazz, bien sûr, avec le tonitruant "Get in Line", la poésie engagée du récitatif "Ericka". Et enfin, le clou du spectacle si je puis dire, "Song for Charles", dix sept-minutes d'improvisation pure, qui démarre sur un tapis de cuivres au lyrisme flamboyant et qui préfigure déjà, en quelque sorte, le chemin dans lequel allait s'engager l'Art Ensemble of Chicago pour l'enregistrement du "People in Sorrow" à suivre ; abstrait, passionné, avec ses zones d'ombres et ses zones de lumière franche. En somme, une musique qui prend vie à chaque fois que l'auditeur se donne la peine de s'immerger dans leur monde. "A Jackson in Your House" n'est sans doute pas l'oeuvre la plus mémorable de notre quatuor. Son aspect plutôt accessible en fait un disque hautement recommandable pour tout ceux qui désirent se pencher sur la question, sans trop se forcer.
note Publiée le samedi 1 novembre 2003
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ah ben je viens de découvrir ce groupe avec l'album "full force" sorti en 1980, pas chroniqué ici, mais on retrouve ce bazar avec zanimaux, cascades, paysages tout stupéfiés, c'est assez éprouvant et rigolo en même temps, cartoon oui ! A écouter bien fort.
Pas super fan des passages vocaux, notemment ceux un peu guignolesques, mais le free-jazz de "Get in Line" et la longue impro finale sont formidables. C'est drôle, y a parfois un côté schyzo et cartoonesque qui me fait penser à Zorn.