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Archie Shepp › Live at the Pan-African festival

  • 1969 • Byg 529351 • 1 LP 33 tours

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SEN      samedi 3 septembre 2016 - 09:59
Tallis      mercredi 4 juillet 2007 - 21:35
kouna      vendredi 7 juin 2019 - 10:00
Le_Vieux_Con      mercredi 2 janvier 2008 - 13:01
CeluiDuDehors      samedi 17 mars 2007 - 11:27
Botherhood      vendredi 9 février 2007 - 12:29
freaks      dimanche 29 octobre 2006 - 21:18
julayss      samedi 6 mai 2006 - 13:37
Macbeth      jeudi 16 février 2006 - 12:38
mroctobre      mercredi 31 août 2005 - 17:24
Progmonster      samedi 1 novembre 2003 - 17:04
azfazz      mercredi 18 février 2009 - 20:26
érèbe      mercredi 24 août 2005 - 16:16
torquemada      dimanche 20 janvier 2019 - 22:41
nicopojin      mercredi 8 août 2007 - 11:18

cd • 2 titres • 47:20 min

  • 1Brotherhood at Ketchaoua15:58
  • 2We Have Come Back31:22

informations

Festival Pan-Africain d'Alger, Algérie, 29 et 30 août 1969

line up

Dave Burrell (piano), Grachan Moncur III (trombone), Sunny Murray (batterie), Archie Shepp (saxophone ténor), Alan Silva (contrebasse), Clifford Thornton (cornet), Musiciens Algériens et Touaregs

chronique

  • avant garde > free jazz

Archie Shepp fût l'artiste le plus productif à s'être exprimé au travers des sillons du label Byg fin 1969. Avec six disques sous le bras, il en laissa au moins deux pour la postérité. L'immense negro spiritual de "Blasé", que je ne saurais trop vous implorer d'écouter. Et ce témoignage plus roots que nature qu'est le concert au Festival Pan-Africain d'Alger. Il embarque avec lui dans cette aventure des musiciens aussi engagés et curieux que lui, à savoir Clifford Thornton (trompette), Grachan Moncur III (trombone), Dave Burrell (piano), Alan Silva (contrebasse) et Sunny Murray (batterie). "Live at The Pan-African Festival", c'est une orgie de sons et de percussions, menés tambour battants par une foule de musiciens Touareg. C'est une transe interminable ("Brotherhood at Ketchaoua") où esclaves d'hier et d'aujourd'hui communient jusqu'à se confondre. Sunny Murray est à peine audible, noyé dans la masse des percussions qui viennent nourrir les envolées lyriques d'un Archie Shepp qu'on n'a jamais senti aussi à l'aise. "Jazz is a black power. Jazz is an African power. Jazz is an African music." Ce sont ces quelques paroles qui introduisent la tout aussi tribale demi-heure de "We Have Come Back". L'auteur de "The Magic of Ju-Ju" revient enfin sur la terre de ses ancêtres, reprendre contact avec ses racines. Archie Shepp est un sorcier. Un sorcier des temps modernes, avec une vision, un message, et qui nous guide au gré des ondulations de son saxophone ténor, tel le charmeur de serpent aidé de sa flûte. Il sait déjà que si l'Afrique sort peu à peu du joug des colonisations, elle va bientôt plonger dans le gouffre de la misère et de la pauvreté selon le bon vouloir de la Banque Mondiale. Mais l'essentiel est ailleurs. La musique est là pour réunir frères et soeurs et prendre conscience que la lutte ne fait que commencer. Les temps sont durs, et cela ne risque pas de s'améliorer. Mais nos rangs gonflent au fil des jours. Une conscience s'éveille. L'avènement d'une nouvelle ère est en train de se forger.

note       Publiée le samedi 1 novembre 2003

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Voilà qui est significtif, quand je repense au thread "album difficile mais gratifiant". Voilà un album qui d'après certains commentaires ci-dessous, à l'air totalement impénétrable pour certains, qui n'y trouvent aucun repère ou qui abandonne après quelques minutes. Et du coup, moi, je m'y suis senti bien après quelques secondes seulement. Comme à la maison. Et rien ne m'en a sorti sur la durée de ces deux pistes proprement fantastiques. Comme si mon cerveau s'était connecté tout seul dessus, direct, par une étrange familiarité "Ah ouais, ok, c'est bon." Et pourtant je ne peux pas dire que j'ai de lien avec l'Afrique (ouais, bon j'adore Fela mais j'en écoute pas tous les jours, l'éthio-jazz itou et ça n'a rien à voir avec ce qui se passe ici). Alors c'est sûr que c'est le grand bouillon, mais même après une seule écoute, on y entend plein de choses, du côté des soufleurs (pas noyés du tout), des voix, des drones, des percussions. Je sens que les réécoutes ne vont être qu'encore plus plaisantes.

darkmagus Envoyez un message privé àdarkmagus

ben tu sais quoi? Moi pareil, il m'arrive d'écouter du classique, si si j'tassure, et même que j'y prends du plaisir. Même si je suis très loin de tout connaître, un petit conseil par-ci par là me ferai pas de mal, surtout dans la période post dodeca, dans le genre sombre et intimiste, façon Schubert mais en plus contemporain.

Moonloop Envoyez un message privé àMoonloop

J'ai essayé quelques disques d'Ayler il y a quelques temps (parmi ceux chroniqués ici), pas été particulièrement marqué, mais j'en essaierai d'autres à l'avenir... Après c'est vrai que je suis devenu très, et de plus en plus, classiqueux pourri, sans doute... Je m'en rends bien compte à l'abandon, au plaisir tout particulier que "m'inspire" cette musique généralement... (Cela-dit je suis loin d'être fermé hermétiquement hein, je peux aussi écouter/essayer les diableries à Dioneo, Saïmone ou d'autres qui ne sont pas chroniqueurs... :)

darkmagus Envoyez un message privé àdarkmagus

@ moonloop : ça confirme que nos goûts sont proches, j’ai été déçu aux premières écoutes de « Fanfare », et ça reste pour moi un des AEC les moins jouissifs, bien qu’un des plus cotés.
Pour moi les meilleurs : A Jackson In Your House et The Spiritual (69), Nice Guys (78), The Third Decade (84), Ancient To The Future (87), Coming Home Jamaïca (96), Reunion (03), et donc Tribute To Lester(01). Je ne connais pas le Marion brown, par contre fais gaffe avec Dolphy, il y a du très classique et du très violent, c’est selon.
PS : essaye les dernières années d’Ayler (69-70) plus faciles d’accès, l’humanité débordante de ce type devrait te parler
@ Torquemada : oui Zorn, suite à un conseil de quelqu’un d’ici, j’ai écouté : rien qui ne me soit douloureux, (plutôt puéril, limite risible), mais pas grand-chose qui m’accroche non plus (Leng T’che peut-être, un live de Painkiller aussi), mais je crois comprendre ce que tu veux dire
@ Seb : ok !

Moonloop Envoyez un message privé àMoonloop

@darkmagus: Oui je connais bien AEC, possédant même quelques disques (Full Force, The Meeting, A Jackson in your House/Message to our Folks et The Pathe Sessions (incluant "Les Stances à Sophie et "People in Sorrow"). J'ai revendu "Fanfare for the warriors" par contre! :o) Je vais essayer de jeter une oreille sur ce "Tribute To Lester". Sinon il est vrai qu'en "Free-jazz", j'en écoute vraiment très très peu, peut-être une des causes de mon manque de réceptivité ici... Bon il y a certes des disques comme "Afternoon of a Georgia Faun" (première partie surtout) de Marion Brown ou des gars comme Eric Dolphy qui m'inciteraient bien à creuser d'avantage, oui...