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Art Bears › Hopes and fears

cd • 13 titres

  • 1On Suicide1:26
  • 2The Dividing Line4:13
  • 3Joan3:07
  • 4Maze5:15
  • 5In Two Minds8:35
  • 6Terrain3:54
  • 7The Tube3:02
  • 8The Dance5:08
  • 9The Pirate Song1:10
  • 10Labyrinth2:20
  • 11Riddle2:50
  • 12Moeris, dancing5:20
  • 13Piers2:10

informations

Sunrise Studio, Kirchberg, Suisse, 15-29 janvier 1978

Pour sa réédition cd, Chris Cutler a inclus trois titres bonus : "All Hail !" (4:48), "Collapse" (4:03) et "Coda to Man and Boy" (7:13), portant la durée totale de l'album à 1 heure 4 minutes et 29 secondes précises...

line up

Peter Blegvad (basse), Georgie Born (violoncelle, voix), Lindsay Cooper (hautbois, saxophone soprano, flûte à bec), Chris Cutler (batterie, batterie électrifiée, percussions, bruitage), Fred Frith (guitare, violon, piano, harmonium, sylophone, basse), Tim Hodgkinson (orgue, clarinette, piano), Marc Hollander (piano), Dagmar Krause (chant)

chronique

  • avant garde > rock in opposition

Dans l'ombre du mythique Henry Cow se cache un groupe à la carrière éphémère mais aux choix esthétiques qui défient encore aujourd'hui toute définition acquise d'une quelconque forme de modernité ; il s'agit d'Art Bears, un trio constitué des deux têtes pensantes d'Henry Cow, Fred Frith et Chris Cutler, qui, en dernière minute, décident de prendre sous leurs ailes la chanteuse allemande de Slapp Happy, Dagmar Krause. Une décision qu'ils n'ont sans doute pas regretté par la suite. "Hopes and Fears", leur premier album, est un testament de noirceur et d'angoisse, gravé au pieu dans la roche friable et exsangue d'une caverne à l'origine inconnue. Avec des collaborateurs de qualité comme Peter Blegvad (Slapp Happy), Tim Hodgkinson et Lindsay Cooper (Henry Cow) ou Marc Hollander (Aksak Maboul), la musique de ce premier album est d'une effrayante beauté, d'une fascinante laideur, de ce quelque chose d'indéfinissable qui en fait à jamais une oeuvre à part. Sur des structures qui pourraient sembler de loin à des chansons pop, voire des poésies noires entre Léo Ferré et Kurt Weil, la voix de Dagmar Krause plane, menaçante, passionnée, déchirée, écorchée vive... Comme si Kate Bush s'était mise à adopter la dramaturgie de Peter Hammill. Génial ! Ça passe ou ça casse... Et pour ceux pour qui ça passe, ils auront, en deuxième lecture, le privilège de se délecter des architectures sonores absolument renversantes du duo de musiciens qui la soutiennent, déployant derrière elle un panel de sons dont on n'a toujours pas terminé aujourd'hui d'explorer la profonde richesse. Des groupes comme Thinking Plague, à la pointe du progressif d'avant-garde paraît-il, ne seraient clairement rien sans eux. Et quand on vient me dire que le son de caisse claire de Lars Ulrich sur "St Anger" est original et osé, je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire en pensant à cet album, "Hopes and Fears", dont le titre à lui seul résume toute la philosophie de ce disque. Un échantillon d'humanité dans ce qu'elle a de plus horrible. Ou l'inverse.

note       Publiée le mardi 28 octobre 2003

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Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

Le seul qui ne m'avait pas encore complètement happé dans ses méandres, ben c'est fait.

Thierry Marie Envoyez un message privé àThierry Marie

Ah mes années Recommended! La découverte du rock d'art, des musiques intersticielles, d'une alternative à ce qui était déjà là mais allait se radicaliser en Grand Marché, avec pour crédo: "La qualité d'un artiste se mesure à ses ventes ou sa cote". A Cheval sur la fin des années 70 et le début des années 80. Que de disques incontournables: les 3 Art Bears, "Rags" de Lindsay Cooper, "Fluvial" de Catherine Jauniaux et Tim Hodgkinson, "Gravity" et "Speechless" de Fred Frith, "Man or Monkey", Beauty and the Beast" et "Perfect Worlds" de Cassiber, les 2 Skeleton Crew, "Un peu de l'âme des bandits" d'Aksak Maboul et j'en passe! Premier Art Bears, premier chef d'oeuvre, avec encore quelques orteils dans Henry Cow (version Henry-Cow-Slapp Happy)

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Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Je confirme, je tiens pas sur la longueur et bien que le chant m'évoque invariablement Sleepytime Gorilla Museum, que je vénère, Je n'arrive pas au bout de ce disque. Trop exigeant pour l'auditeur peut être, il n'empêche qu'à son écoute, j'ai hâte qu'il finisse vite. En gros, il m'ennuie, de manière bizarre, originale, dérangeante, mais il m'ennuie.

Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Je retenterais mais bien que l'originalité est indéniable, comme dit Dariev, je crois pas avoir entendu quoi que ce soit d'approchant, je suis resté dubitatif. Ça ne m'a pas parlé. J'ai même arrêté l'écoute en plein milieu, fait rare pour moi.

Ofboir Envoyez un message privé àOfboir
Ca vient pas tout de suite en effet, mais ça vaut le détour ! Les arrangements sont à tomber, et certaines notes font vraiment froid dans le dos ... Il me reste à me pencher sur les autres.
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