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Sunrise Studio, Kirchberg, Suisse, 15-29 janvier 1978
Peter Blegvad (basse), Georgie Born (violoncelle, voix), Lindsay Cooper (hautbois, saxophone soprano, flûte à bec), Chris Cutler (batterie, batterie électrifiée, percussions, bruitage), Fred Frith (guitare, violon, piano, harmonium, sylophone, basse), Tim Hodgkinson (orgue, clarinette, piano), Marc Hollander (piano), Dagmar Krause (chant)
Pour sa réédition cd, Chris Cutler a inclus trois titres bonus : "All Hail !" (4:48), "Collapse" (4:03) et "Coda to Man and Boy" (7:13), portant la durée totale de l'album à 1 heure 4 minutes et 29 secondes précises...
Dans l'ombre du mythique Henry Cow se cache un groupe à la carrière éphémère mais aux choix esthétiques qui défient encore aujourd'hui toute définition acquise d'une quelconque forme de modernité ; il s'agit d'Art Bears, un trio constitué des deux têtes pensantes d'Henry Cow, Fred Frith et Chris Cutler, qui, en dernière minute, décident de prendre sous leurs ailes la chanteuse allemande de Slapp Happy, Dagmar Krause. Une décision qu'ils n'ont sans doute pas regretté par la suite. "Hopes and Fears", leur premier album, est un testament de noirceur et d'angoisse, gravé au pieu dans la roche friable et exsangue d'une caverne à l'origine inconnue. Avec des collaborateurs de qualité comme Peter Blegvad (Slapp Happy), Tim Hodgkinson et Lindsay Cooper (Henry Cow) ou Marc Hollander (Aksak Maboul), la musique de ce premier album est d'une effrayante beauté, d'une fascinante laideur, de ce quelque chose d'indéfinissable qui en fait à jamais une oeuvre à part. Sur des structures qui pourraient sembler de loin à des chansons pop, voire des poésies noires entre Léo Ferré et Kurt Weil, la voix de Dagmar Krause plane, menaçante, passionnée, déchirée, écorchée vive... Comme si Kate Bush s'était mise à adopter la dramaturgie de Peter Hammill. Génial ! Ça passe ou ça casse... Et pour ceux pour qui ça passe, ils auront, en deuxième lecture, le privilège de se délecter des architectures sonores absolument renversantes du duo de musiciens qui la soutiennent, déployant derrière elle un panel de sons dont on n'a toujours pas terminé aujourd'hui d'explorer la profonde richesse. Des groupes comme Thinking Plague, à la pointe du progressif d'avant-garde paraît-il, ne seraient clairement rien sans eux. Et quand on vient me dire que le son de caisse claire de Lars Ulrich sur "St Anger" est original et osé, je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire en pensant à cet album, "Hopes and Fears", dont le titre à lui seul résume toute la philosophie de ce disque. Un échantillon d'humanité dans ce qu'elle a de plus horrible. Ou l'inverse.
note Publiée le mardi 28 octobre 2003
Note moyenne 9 votes
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Ah mes années Recommended! La découverte du rock d'art, des musiques intersticielles, d'une alternative à ce qui était déjà là mais allait se radicaliser en Grand Marché, avec pour crédo: "La qualité d'un artiste se mesure à ses ventes ou sa cote". A Cheval sur la fin des années 70 et le début des années 80. Que de disques incontournables: les 3 Art Bears, "Rags" de Lindsay Cooper, "Fluvial" de Catherine Jauniaux et Tim Hodgkinson, "Gravity" et "Speechless" de Fred Frith, "Man or Monkey", Beauty and the Beast" et "Perfect Worlds" de Cassiber, les 2 Skeleton Crew, "Un peu de l'âme des bandits" d'Aksak Maboul et j'en passe! Premier Art Bears, premier chef d'oeuvre, avec encore quelques orteils dans Henry Cow (version Henry-Cow-Slapp Happy)
Je confirme, je tiens pas sur la longueur et bien que le chant m'évoque invariablement Sleepytime Gorilla Museum, que je vénère, Je n'arrive pas au bout de ce disque. Trop exigeant pour l'auditeur peut être, il n'empêche qu'à son écoute, j'ai hâte qu'il finisse vite. En gros, il m'ennuie, de manière bizarre, originale, dérangeante, mais il m'ennuie.
Je retenterais mais bien que l'originalité est indéniable, comme dit Dariev, je crois pas avoir entendu quoi que ce soit d'approchant, je suis resté dubitatif. Ça ne m'a pas parlé. J'ai même arrêté l'écoute en plein milieu, fait rare pour moi.