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Living Colour › Collideøscope

15 titres - 60:37 min

  • 1/ Song Without Sin (4:08)
  • 2/ A ? of When (3:49)
  • 3/ Operation: Mind Control (3:09)
  • 4/ Flying (4:24)
  • 5/ In Your Name (4:23)
  • 6/ Back in Black (4:24)
  • 7/ Nightmare City (4:05)
  • 8/ Lost Halo (4:20)
  • 9/ Holy Roller (4:26)
  • 10/ Great Expectation (3:37)
  • 11/ Choices Mash Up (5:07)
  • 12/ Pocket of Tears (4:42)
  • 13/ Sacred Ground (4:11)
  • 14/ Tomorrow Never Knows (4:11)
  • 15/ Nova (1:35)

informations

Longview Farms, North Brookfield, Novasound Studios et The Tree House, Connecticut, Sound Studios, Los Angeles, The Cutting Room, New York City, USA et On-U-Sound Studios, Londres, Angleterre, 2003

line up

Will Calhoun (batterier, percussions, samples, claviers), Corey Glover (chant), Vernon Reid (guitare, chœurs, samples), Doug Wimbish (basse, choeurs, beats, samples, guitare, batterie)

chronique

  • post grunge > neo metal

Il y a beaucoup de choses à dire. Surtout quand on en vient à parler d'un groupe qu'on aime beaucoup, qui nous a apporté tant de choses et dont on aimerait, confus, excuser les directions parfois équivoques. En ce sens, 2003 aura été une triste année. Après Jane's Addiction et un Chris Cornell empetré dans un Audioslave qui ne lui convient pas du tout, voilà que Living Colour tombe à son tour dans le piège du groupe sur le retour. C'est d'ailleurs un sentiment bizarre que de se retrouver en quelque sorte dans la peau de nos parents puisque, comme eux, nous sommes amenés à reprendre contact avec des artistes qui avaient bercé d'illusions notre jeunesse. Depuis "Stain" en 1993, c'est à dire il y a dix ans de cela, beaucoup d'eau est passée sous les ponts. Le retour aux plans guitares introduit par le mouvement grunge s'est effondré sur lui-même pour laisser la place à une ribambelle de groupes à l'esthétique néo-métal assez fatigante. Living Colour ne fait pas la bêtise de reconduire l'ancienne formule et s'adapte donc avec beaucoup d'allant. Mais si les riffs sont gras et sans pardon, où sont passés les solii de son éminence Vernon Reid ? Pour Doug Wimbish, vétéran d'entre les vétérans, c'est une autre histoire. Déjà là à la fondation du label Sugar Hill qui lança la rap à la face du monde à la fin des années soixante-dix, collaborateur régulier des errances dub d'Adrian Sherwood sur On-U Sound et bras droit de Skip McDonald au sein de Little Axe, "Stain", le seul album de Living Colour auquel il ait participé jusqu'ici en remplacement de Muzz Skillings, fût sans aucun doute pour lui une expérience aussi frustrante qu'amère. Personne ne peut ignorer le potentiel qui se dégage de cette formation, et c'est dans cette optique qu'il faut voir plus que probablement la réunion du groupe autour d'un Wimbish qui prend désormais les choses en mains. Les discrètes options électro-dub ("Nightmare City", l'ambitieux "Choices Mash Up", l'instrumental "Nova"), parfois même drum'n'bass comme sur "In Your Name", lui sont de fait redevables, et dans un sens, avec l'ouverture musicale qui a toujours caractérisé Living Colour, cela semble être un développement logique. L'autre élément qui a toujours définit Living Colour est son engagement politique. Pour faire court dans une chronique qui est déjà bien trop longue, on dira que le 11 septembre 2001 et une nouvelle ère républicaine était du pain béni pour l'équipe de Corey Glover qui ne semble avoir de choses à dire que quand les choses vont au plus mal. Cet aspect que l'on peut, sans ambages, considérer comme historique, sert quasiment de trame de fond à tous les titres de l'album (dont le cynique "Flying" qui fera sans aucun doute bondir Nicko, qui reconnaîtra au passage la structure de "Ashes to Ashes" du Thin White Duke, jusque dans ses slaps de basse). Les titres de cet incroyable (parce qu'inespéré) "CollideØscope" se suivent sans produire d'étincelles, seulement interrompu en milieu de parcous par une reprise de circonstance de "Back in Black" mais complètement ratée, et ponctuée par une cover du "Tomorrow Never Knows" des Beatles, tout aussi lamentablement executée. Au sortir de ce disque, j'ai le sentiment d'une retrouvaille, fatalement emplie de déception, où je renoue le contact avec un vieil ami qui semble avoir perdu une partie non négligeable de ses moyens d'expressions et avec qui, de toute évidence, je n'ai plus quoi que ce soit de commun à partager. Le tout est de savoir qui de nous deux a changé ?

note       Publiée le mardi 28 octobre 2003

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Quelqu'un a écouté le nouvel album de Living Colour (The Chair...) ? A priori, il serait meilleur que "Collideoscope"...

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    empreznor Envoyez un message privé àempreznor

    ben moi j'adore les reprises, surtout celle des Beatles.

    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada
    Une production tout plate, deux reprises inutiles, des passages reggae... c'est pas la fête, cette reformation.
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    Progmonster Envoyez un message privé àProgmonster
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    oui, n'hésite pas à nous faire part de ton point de vue ; ça m'intéresse...
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    Sheer-khan Envoyez un message privé àSheer-khan
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    bon... bah ça agure pas du grandiose si j'ai bien compris... 'tacherai de voir quand même.