Ghoultown › Tales from the dead west

Deux albums en 2002, Ghoultown est décidément un groupe qui tire plus vite que son ombre ! ‘Tales from the dead west’ affirme la place bien particulière de nos Texans au sein du gothabilly puisque l’on y retrouve cet étrange mélange de rockabilly et de country punky, le tout assaisonné d’une bonne louche d’imagerie gothique. Tout l’univers de Ghoultown tourne autour d’un western fantomatique et délicieusement macabre où les squelettes dansent sur les tombes, les spectres des pendus côtoient les outlaws et les sorcières en tenues de prostituées; tout y est : des cow-boys maquillés de noir avec des têtes de mort pour boucles de ceinturon, un trompettiste mexicain au visage de zombie, et la cowgirl de service version gothico-salope. On ne peut s’empêcher de songer à un mélange entre les Pogues (dont certaines paroles ont d’ailleurs été reprises pour ‘The death of Jonah Hex’) et New Model Army pour la petite touche dark. L’album confirme l’originalité et l’efficacité du style tout en en montrant les limites. Gothique ou non, de la country reste de la country et ses structures de composition ne sont pas illimitées, ce qui se ressent d’autant plus que ‘Tales from the dead west’ pèche par manque de mélodies fortes. Si l’énergie de ‘Boots of hell’ ou ‘Killer in Texas’ se révèle dangereusement contagieuse, à force, une petite lassitude s’installe néanmoins. Il n’empêche qu’avec une bonne bouteille de tequila…