Scorpion Wind › Heaven sent

Pas la peine d’ être devin pour savoir à quoi s’attendre d’une collaboration Boyd Rice (NON)/ Douglas P. (Death In June) : un dark-folk avec cordes et percus sur lequel le timbre voilé et grave de Boyd déclame sa haine de l’humanité avec un sens de l’humour toujours aussi particulier. L’album rappelle assez le ‘Kapo !’ de DIJ, d’autant que Richard Leviathan (Ostara, Strength Through Joy, ‘Kapo !’) assure quelques percussions. Autres invités : Campbell Finley et sa trompette, habitué aux élucubrations de Douglas P. ainsi que John Murphy (ex-SPK), lui aussi rôdé aux percussions live avec moultes formations. S’il n’est pas, malgré sont titre, ‘envoyé par le Paradis’, cet album contient quelques bons moments : ‘In vino veritas’ sur lequel Boyd demande un Martini pour mettre le feu au monde entier, l’épique ‘Never’ (qui ne dure pas moins de 13mn18 !), le ‘clubby’ ‘Paradise of perfection’ ou encore l’excellent ‘Some colossus’. Il est vrai que l’ambiance générale s’apparente dès lors à une session dans une obscure salle de jazz ou, pour les plus mauvaises langues d’entre vous, à une ambiance musique d’attente au téléphone. Cette dernière impression étant bien sûr hors de propos car si Vivaldi avait pris le temps de s’atteler aux 4 saisons, celle qui est abordée ici semble ne pas avoir de fin.