Novembre › Novembrine waltz

Grand nom de la scène extrême italienne, Novembre est passé du statut de groupe à influences, à celui d'influence elle même (cf Room with A View par exemple).Cependant, on peut y retrouver nombre d'analogies avec Opeth : même types d'ambiances, même oppositions acoustiques/electriques, chant clair/guttural, et surtout même talent de composition. Car Novembre a bien progressé depuis ses débuts résolument doom, les italiens (enfin Carmelo Orlando principalement...) ont été très influencés par la nouvelle orientation de groupes comme Katatonia ou Opeth. Sonorités new waves, chant clair romantique, guitares acoustiques, autant de composants pour une ambiance sombre, décadente et terriblement attirante, très proche à mon goût d'un "Blackwater park" et préparant à merveille les nombreux breaks résolument violent, allant du black/death au gothic metal plus classique, qui constituent la force de Novembre. Difficile en fait de trouver un quelconque défaut à ce "Novembrine waltz", romantique, techniquement irréprochable, mélodiquement recherché, ce disque a tout pour être une bombe. Pourtant, passé une bonne dizaine d'écoutes le disque n'est plus revenu dans la platine. Chose d'autant plus étrange qu'à la rédaction de cette chronique, je me remémore nombre de passages mémorables de cet album et m'interroge sur la qualité véritable du disque. Le groupe a certainement voulu trop en faire, et s'est quelque peu égaré dans quelques compositions trop alambiquées, n'évitant d'ailleurs pas le mauvais goût avec l'horrible "Cloud busting". Reste que l'exercice de ce type de metal hybride est des plus difficile, et force est de constater que Novembre s'en sort avec les honneurs. Un disque et un groupe à découvrir, nécessitant un investissement important de la part de l'auditeur, et que je recommande chaudement, malgré ses défauts, à tout fan d'Opeth ou Katatonia...