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Erkki-sven Tüür (1959) › Architectonics

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Moonloop      samedi 19 février 2011 - 12:50
Sheer-khan      vendredi 29 avril 2005 - 13:18
mroctobre      mardi 12 avril 2005 - 17:06
merci pour le fusil...      mardi 31 octobre 2006 - 13:30

7 titres - 63:11 min

  • 1/ Architectonics III «postmetaminimal dream» 9.06
  • 2/ Architectonics VII 7.12
  • 3/ Architectonics I 5.07
  • 4/ Architectonics V 11.55
  • 5/ Architectonics VI 9.40
  • 6/ Architectonics II 9.23
  • 7/ Architectonics IV «per cadenza ad metasimplicity» 9.34

informations

Enregistré à l’Estonia Concert Hall, Estonie, mars 1996. Ingénieur : Maido Maadik.

line up

The NYYD-Ensemble ; Olari Elts (direction)

chronique

  • contemporain

Avec ses 7 «Architectonics», Erkki-Sven Tüür livre autant de jalons représentatifs de son évolution dans la musique contemporaine, depuis 1984 et l’obtention de son diplôme jusqu’à 1992, année bénie où la reconnaissance internationale lui permet enfin de vivre de sa musique. Drôle de parcours que le sien ; celui d’un jeune homme qui ne se met à la musique qu’à l’âge de 17 ans, percussions, puis flûte, avant de prendre la direction, trois ans plus tard, du groupe In Spe. Ce premier ensemble lui permettra d’asseoir sa renommée, d’explorer les rencontres rock/classique, et sans aucun doute de lui donner l’assurance et la légitimité nécessaires à son expression profonde… il laisse le groupe en 1983 pour se consacrer plus intensément aux études et à la composition . Malgré leurs différences, les 7 Architectonics forment bel et bien un tout fascinant, un lieu d’expression à la plastique souvent magistrale, à l’inventivité jouissive. Du premier, pour quintette à vents, au dernier pour flûte, clarinette, basse et piano, en passant par le somptueux Architectonics V pour guitare électrique et piano amplifié, Tüür y révèle une volonté farouche de richesse, de complexité, un talent coloriste hors du commun ainsi qu’un sens mélodique proprement subjuguant. Loin de chercher la convergence entre les intervenants, l’artiste estonien installe pour chaque instrument de l’ensemble une partition complexe et autonome, plus soucieux de multiplier les dimensions et les événements simultanés dans une constante dentelle mobile de sons et de notes multicolores, que de fabriquer un matériau compact et linéaire. Au sommet de ce recueil, Architectonics III, V et VII nous confrontent à une magie savante, aussi mathématique qu’émotionnelle, aussi froide que généreuse, Tüür se distinguant particulièrement par ce génie dont il fait preuve dans la fusion de motifs à la structure complexe et technique, mais au matériau mélodique immédiatement expressif. La guitare saturée de l’angoissant V gémit et chante faux, irrite autant qu’elle émeut dans ses plongées harmoniques sombres et plaintives. Des vols de clarinettes, un ciel de violon sous une pluie de piano et le courage largement récompensé de réussite d’user du synthétiseur au milieu d’une telle beauté acoustique… les Architectonics sont aussi difficile à détailler que savamment composées, que faciles et jouissives à l’écoute. Les ruptures de rythmes y atteignent un sens supérieur ; l’arrêt brusque d’un feu d’artifice pétillant et nocturne qui ouvre sans prévenir sur un legato descendant et dissonant, comme un soudain malaise au milieu d’un extase. Un basson qui ronronne comme une locomotive, un piano astral, une clarinette à la lueur lunaire, des percussions tribales soudainement déchaînées… Erkki-Sven Tüür est sans aucun doute le maître de sa génération en terme de gestion des contraires, dans sa science impressionnante de la confrontation. La flûte perce de son lead aérien et triste au milieu d’un véritable papotage poulailler de vibraphone, clarinette ou saxo baryton… le cor entame un thème chasseur et forestier avant que le hautbois ne lui coupe le sifflet dans une folie rythmique et mélodique délicieuse pour les sens. Du calme à la démence, de la délicatesse à l’abrupte, Tüür ne s’adresse à aucun public, ni classique, ni contemporain. Tüür n’écrit que pour l’oreille... et le cerveau, qui attend derrière sa dose d’émerveillement. Avant son superbe Requiem, l’estonien produisit ces très belles Architectonics.

note       Publiée le dimanche 31 août 2003

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    Moonloop Envoyez un message privé àMoonloop

    "Architectonics VI" ou le cauchemar de "l'apprenti sorcier" de Dukas.

    Note donnée au disque :       
    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar
    diantrefoutre...
    absinthe_frelatée Envoyez un message privé àabsinthe_frelatée
    « La tension dans Magma, en parlant de manière figurative, prend naissance à travers le contact entre une impénétrable masse de granit et des nuages d’une transparence cristalline. Nous rencontrons ce contraste au début du morceau : le chœur pyramidal de tout l’orchestre commence dans les registres les plus bas, monte peu à peu puis explose brillamment. La transformation est portée par les passages rapides du glockenspiel qui, d’une part est entourée par les bois et, d’autre part, par les cordes.(…) La seconde partie est plus statique jusqu’à ce que l’on rencontre à nouveau le chœur pyramidal qui est suivi par un passage avec glockenspiel, vibraphone et bois et encore le chœur pyramidal pour la troisième fois. Le développement est construit selon les principes de séries et d’hétérophonie. L’œuvre est basée sur diverses constructions harmoniques caractérisées par divers groupes d’instruments qui forment des chœurs, chaque chœur ayant une couleur spécifique. Quant aux modèles rythmiques complexes, ils sont proche de ceux du rock et du jazz. » Paraît-il.
    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Si Sheer-Khan chroniquait encore il nous aurait surement parlé de 'Tüür: Magma' qui m'intrigue énormément...
    merci pour le fusil... Envoyez un message privé àmerci pour le fusil...
    aaa depuis le temps que je le cherchais sur guts celui la !!!(enfoiré de tréma !!).Un très bon album comtemporain quoique certaines compos sont trop longues a mon gout,il est très variés et ont a le sentiment que c'est assemblé par un architecte musical ! on se l'écoute rarement en boucle mais ca mérite ses 5 bouboules !!( si vous pouviez m'en conseiller d'autres du meme compositeur ca serai sympatique !!!)
    Note donnée au disque :