Razed In Black › Damaged

Une chose est certaine, Rommel Regulacion a gâté ses fans puisqu’il il les récompense de leur attente par rien de moins qu’un double cd digipack vendu au prix d’un simple. Comme le laissait présager le mini ‘Oh my goth !’, notre goth hawaïen a laissé son goût pour la techno infiltrer l’indus à la Nine inch nails qui caractérisait le son de Razed in black. Heureusement, et c’est la raison pour laquelle je chronique ce disque, il n’en a pas pour autant oublié ses anciennes influences mais plutôt cherché à marier le tout de manière cohérente. C’est ainsi que même si sa musique prend une orientation plus future-pop à la Apoptygma Berzerk ou VNV Nation (genre que je déteste profondément), parfois assez insupportable de par ses sons electro très dance (‘Visions’, ‘Nevermeant V2’), il la plombe suffisamment avec des riffs lourds et quelques sons glauques (‘Am I 2 blame ?’, ‘Misunderstood’ ou ‘Why ?’), sa voix à la Trent Reznor (quoiqu’il ait tendance à moins l’utiliser de cette façon) faisant le reste. Notre homme a également sollicité la collaboration d’amis tels que des membres de Soil and Eclipse, Inertia ou Spahn Ranch (certains d’entre eux lui ayant aussi effectué quelques remixes) pour ses morceaux. Ca ne vaudra jamais les pointures du style telles que Front line assembly, mais si on aime le genre, cela reste assez plaisant. Le second cd propose des remixes que je destinerais aux fans d’electro avant tout, même si certains sont assez intéressants, ainsi celui réalisé par le groupe goth japonais Eve of destiny. Pour conclure en beauté, deux plages vidéo (et non pas hawaïennes), l’une présentant une performance de Razed in black à Los Angeles et l’autre un collage de séquences tournées par des fans.